La nouvelle de ce début de semaine avait tout pour plaire. La présidente de la Confédération Viola Amherd et le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis ont annoncé lundi, lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky, vouloir organiser un sommet de paix. Les entretiens diplomatiques dans la Berne fédérale ont posé la première pierre de ce projet. Le chef d'État a rencontré les dirigeants politiques suisses. Les conseillers fédéraux, certes, mais aussi les présidents du Conseil national et du Conseil des États ainsi que les chefs de parti.
Mais la dernière révélation en date étonne: le Conseil fédéral n'aurait pas du tout discuté de la conférence de paix sur l'Ukraine prévue par la Suisse. Les collègues de Viola Amherd et d'Ignazio Cassis auraient été étonnés par l'annonce de la conférence, comme le révèle la «Neue Zürcher Zeitung».
Critique sur la manière, plus que sur le projet
Il n'y aurait pas eu d'échange informel en amont. Les départements auraient donc davantage critiqué le mode de communication que le projet en lui-même. La présidente de la Confédération a réagi calmement à ces critiques. Aucune décision du Conseil fédéral n'était nécessaire pour cela, a déclaré Viola Amherd au journal zurichois.
Le gouvernement prévoit néanmoins de discuter de la voie choisie lors de la prochaine séance du Conseil fédéral. Après la fin du Forum économique mondial (WEF), les sept auront le temps de planifier la suite des événements.
Le soutien de plusieurs chefs d'Etat
L'annonce par Viola Amherd et Ignazio Cassis de la tenue d'un sommet de paix unilatéral avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également fait parler dans la communauté diplomatique. Les critiques dénoncent le fait que les pourparlers de paix ont été annoncés sans communication directe avec la partie russe.
D'autres, en revanche, défendent la démarche, même si les chances de succès sont jugées modestes. Dans le rapport de la «NZZ», la présidente de la Confédération indique en outre avoir mené un intense travail de persuasion en faveur d'un sommet de paix pendant le WEF et avoir reçu des réactions positives de plusieurs chefs d'État.