Le porte-parole d'armasuisse, Kaj-Gunnar Sievert, a déclaré vendredi à la radio SRF que le projet serait achevé fin 2024. Le système sera alors entièrement opérationnel. En raison du retard du projet, des pénalités contractuelles sont dues, selon le porte-parole, qui n'a pas précisé leur montant. Des prestations supplémentaires ont en outre été convenues avec le fabricant dans le cadre de négociations contractuelles.
Selon SRF, les dépenses pour les six drones commandés sont désormais chiffrées à 300 millions de francs. En juin, il était encore question de 250 millions. Armasuisse justifie ces coûts supplémentaires par des fluctuations de cours.
Tests approfondis
En juin dernier, l'un de ces nouveaux appareils avait réussi son premier vol en Suisse à Emmen (LU). Il avait alors été précisé que deux drones de reconnaissance seraient remis aux forces aériennes d'ici à la fin de l'année après de nouveaux tests approfondis et que l'armée disposerait de six de ces systèmes d'ici la fin 2023.
La Suisse n'a plus de drones de reconnaissance depuis 2019. Les anciens appareils de type Ranger avaient été retirés du service après 20 ans. A l'origine, le nouveau système aurait dû être introduit progressivement à partir de 2019. La chute sur le territoire israélien d'un drone destiné à la Suisse est notamment à l'origine de ces retards.
Outre leur application militaire, ces drones peuvent également être utilisés par des services civils, par exemple les états-majors de conduite cantonaux, les organes de police et de sauvetage, ou encore le corps des gardes-frontière.
(ATS)