Sur les 42 aires de jeux contrôlées dans divers cantons, dont Valais et Berne, en octobre et novembre derniers, 95% étaient jonchées de mégots de cigarettes, indique mercredi l'ONG stop2drop. L'une d'entre elles comptabilisait à elle seule 488 mégots. Les restes de cigarettes sont à la fois sales et dangereux, alerte l'organisation. Constitués de fibres d’acétate de cellulose difficilement biodégradables, ils contiennent plus de 7000 substances chimiques toxiques qui se répandent dans la nature. Ils sont particulièrement dangereux sur les places de jeux, où ils risquent d’être avalés et de provoquer un empoisonnement.
Actuellement, stop2drop contacte les communes concernées pour leur transmettre les résultats de son analyse pilote. Elle vise ainsi à créer une prise de conscience – parmi la population et les politiques – sur le thème de la pollution due aux mégots.
Les milieux publicitaires du tabac contre «trop» de restrictions
Les cigarettiers et les milieux de la publicité rejettent le projet de révision de la loi sur les produits du tabac qui souhaite interdire toute publicité pour le tabac susceptible d'atteindre les mineurs. L'UDC et le Centre jugent aussi que le texte va trop loin. Ce dernier déboucherait sur une interdiction totale de la publicité, en violation de la liberté du commerce et de l'industrie, dénoncent la faîtière de la communication commerciale KS/CS Communication, la Société générale d'affichage (SGA), l'association AWS Publicité extérieure Suisse et Swiss Tobacco.
Le projet du Conseil fédéral – qui touche également la publicité pour les cigarettes électroniques – est en revanche salué par Santé publique suisse, l'Association suisse pour la prévention du tabagisme, la faîtière alémanique «Fachverband Sucht» et les partis de gauche. Ils estiment qu'il prévoit une interdiction certes large, mais pas absolue de la publicité pour les produits du tabac.
(ATS)