L'ex-curé doyen de Saint-Maurice (VS), Gilles Roduit, a entamé une grève de la faim, le 7 mai. Il a été démis de ses fonctions dans le contexte des révélations d'abus sexuels au sein de l'église.
L'homme de foi affirme ce 8 mai au «Nouvelliste», qu'il a été «assassiné par le 'Mise au Point' du 19 novembre. J'ai perdu toute dignité», confie-t-il avec amertume au quotidien valaisan.
Justice en sa faveur
Le chanoine se sent injustement lié, dans le reportage de la RTS, à d'autres affaires ecclésiastiques de pédophilie. Évoquant son combat juridique et médiatique, l'homme de foi souligne une lutte inégale entre lui et l'opinion publique.
Pourtant, la justice a statué en sa faveur avec un non-lieu en 2005, une non-reprise de procédure en 2021, et un rejet de recours en 2022. De même, l'enquête vaticane n'a pas abouti à des conclusions différentes.
Pétition pour le soutenir
L’Évêque aurait confirmé lundi à Gilles Roduit que l'appel à témoignage lancé dans toutes ses paroisses actuelles et précédentes n'a rien donné. La procureure générale du Valais, Béatrice Pilloud, reste prudente et n'a pas confirmé l'absence de plaintes, soulignant qu'une instruction est toujours en cours.
Le chanoine exprime sa difficulté de se défaire d'une réputation entachée. Cependant, il bénéficie du soutien indéfectible de l'Abbaye, du Conseil de Communauté de la paroisse et de fidèles à Saint-Maurice. Une pétition soutenant sa cause a même circulé, réunissant 120 signatures.
Le diocèse de Sion, par l'intermédiaire du vicaire général Pierre-Yves Maillard, se montre empathique, mais prudent. Il cherche à obtenir des informations complémentaires. L'Évêché reste ouvert à une éventuelle réintégration future, sans pour autant préciser de date.