Qualifier l'Église de «club de pédophiles», de même que de «système de pourris, de truands» sur Facebook? Ces termes sont suffisants pour être condamné à 20 jours-amende avec deux ans de sursis.
C'est ce qu'a découvert un Jurassien, condamné il y a peu pour «discrimination raciale» envers l'Église catholique suisse, relevait vendredi le «Quotidien jurassien». Ce jargon pénal inclut les discriminations religieuses, expliquait le procureur général du canton au journal régional.
Une idéologie visant à dénigrer
Très remonté après la publication du rapport de l'Université de Zurich dénombrant plus de 1000 cas d'abus sexuels, l'internaute a publié, sur sa page personnelle, un message incendiaire envers l'institution religieuse suisse. Dans sa publication désormais supprimée du réseau social, il appelait les fidèles à quitter l'Église et conseillait à ses amis d'éloigner leurs enfants de l'éducation religieuse le plus rapidement possible.
Mais les mots utilisés ont dépassé le cadre de la loi et la justice a sévi malgré la suppression. En effet, une plainte a été déposée par un concitoyen jurassien. L'article du «Quotidien jurassien» relève que le jugement a «propagé une idéologie visant à rabaisser ou à dénigrer les membres de la religion catholique.»
Pour rappel, les révélations récentes d'abus sexuels concernaient aussi le Jura et non seulement Saint-Maurice. Le collège Saint-Charles de Porrentruy, jumelé avec l'institution valaisanne, suscite aussi la controverse pour les actes d'un chanoine.