C'est un coup de pied dans la fourmilière: la ministre de la Justice Elisabeth Baume-Schneider n'est «pas la bougie la plus brillante du gâteau», lance le président des Vert'libéraux Jürg Grossen dans un podcast du «Nebelspalter» le dimanche des élections.
Jürg Grossen insulte la conseillère fédérale alors qu'il est en pleine discussion avec les journalistes sur les manquements de politique d'asile. Il justifie et légitime ses mots en mentionnant simplement l'orientation politique du journal.
Mécontent de la politique d'asile
Le lendemain de l'affaire, tout semble différent. Face à BärnToday, Jürg Grossen s'excuse pour son dérapage verbal. Il ne visait pas Elisabeth Baume-Schneider en tant que personne, mais sa politique d'asile, dont il n'est pas satisfait. Il regrette de ne pas avoir corrigé ses propos dès l'émission. «C'est une erreur, je veux le reconnaître et le retirer très clairement.»
Il explique sa mésaventure par le fait qu'il était sous pression après la défaite électorale de dimanche. «A un moment donné, on est aussi un peu fatigué et on ne contrôle plus très bien chaque phrase.» Il souhaite donc s'excuser personnellement auprès d'Elisabeth Baume-Schneider.
La magistrate socialiste acceptera-t-elle ses excuses? Le service de presse de la conseillère fédérale ne souhaite pas s'exprimer sur le sujet.
La PS Tamara Funiciello réagit
En revanche, la présidente des Femmes socialistes Tamara Funiciello ne mâche pas ses mots: «Ça ne va pas la tête? Attaquer ainsi une magistrate confirmée est totalement déplacé», déclare-t-elle à Blick.
Pour elle, il est incompréhensible que Jürg Grossen se soit laissé aller de cette manière. «Je me demande s'il s'est déjà laissé contaminer par la brutalité de l'UDC», se questionne-t-elle. Il est frappant de constater, une fois de plus, que les femmes sont souvent traitées avec moins de respect que les hommes. «Il est scientifiquement prouvé que les femmes sont jugées plus durement et qu'elles sont plus souvent traitées de manière péjorative», martèle la socialiste.
Les excuses de Jürg Grossen sont donc le minimum que l'on puisse attendre de lui. «Pour moi, l'affaire est close», conclut Tamara Funiciello.