La logique du PLR et de l'UDC veut que les trois partis ayant le plus d'électeurs obtiennent deux sièges au Conseil fédéral, précise Gerhard Pfister dans les titres du groupe alémanique CH Media. Peu importe l'écart entre les partis, ajoute-t-il.
29 sièges pour le Centre
S'il instille l'idée d'un deuxième siège centriste, le Zougois n'exprime pour autant pas d'ambitions claires. Il est naturel qu'un parti veuille avoir de l'influence pour ses idées, dit-il avant d'ajouter qu'en Suisse, on l'obtient entre autres via le Conseil fédéral.
Le Centre ne compte pas attaquer le siège d'un conseiller ou d'une conseillère fédérale en fonction, assure le président du parti. Mais si un membre du PLR devait se retirer, cela deviendrait alors passionnant, dit-il. Les libéraux devraient dans ce cas renoncer à un siège, si l'on s'en tient à leur propre raisonnement, ajoute le conseiller national.
Le Centre a dépassé le PLR lors des élections fédérales de dimanche. Avec 29 sièges, il est devenu le troisième parti le plus représenté au Conseil national, après l'UDC et le PS. Le PLR se trouve juste derrière, avec 28 sièges.
Selon le politologue Nenad Stojanovic, Gerhard Pfister, réputé bon stratège, ne ratera pas l'occasion d'attaquer le deuxième siège du PLR lorsque Ignazio Cassis se retirera. Le parti est donc plus ou moins condamné à vivre avec son ministre encore un moment, a déclaré le politologue lundi à Keystone-ATS.
(ATS)