Il est sans doute l'activiste climatique le plus connu de Suisse. Le porte-parole de Renovate, Max Voegtli, a fait beaucoup de bruit lors de son voyage au Mexique fin juin. A peine rentré en Suisse, l'activiste a dû répondre cette semaine de ses actes devant le tribunal de district de Zurich.
Il a été condamné à une peine pécuniaire avec sursis pour contrainte, perturbation des transports publics et dommages à la propriété. Après s'être déjà justifié sur la plateforme X (anciennement Twitter) pour son vol, Max Voegtli s'exprime à nouveau sur son voyage. «Je n'ai jamais dit que je ne prendrai jamais l'avion», déclare l'activiste dans une interview avec «Watson». En outre, il n'a jamais exigé que d'autres ne prennent plus l'avion.
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Une décision pas facile à prendre
La décision de se rendre au Mexique n'a pas été facile à prendre. Pendant des années, il a refusé des invitations à des mariages à l'étranger parce qu'il ne voulait pas prendre l'avion. «Je suis toujours d'avis que nous devons réduire les voyages en avion en tant que société, mais dans mon cas, cette possibilité de pouvoir voyager trois mois s'est présentée, c'est pourquoi je l'ai fait.»
Il est tout à fait conscient de l'impact de son voyage sur le climat et il mesure régulièrement son empreinte écologique.
Il donne partiellement raison à ses détracteurs
La tempête de critiques que son voyage a déclenchée a été pesante. «Au début, c'était brutal», explique Max Voegtli au tabloïd. Il n'est pas le seul à en avoir souffert, sa compagne aussi.
Malgré tout, l'activiste climatique a eu à cœur de se mettre à la place de ses détracteurs. «J'ai lu presque tous les articles, beaucoup sur les réseaux sociaux, je voulais comprendre.» Il en était arrivé à la conclusion que ceux qui le critiquaient n'avaient pas tort sur bien des points.
Max Voegtli a d'ailleurs été particulièrement reconnaissant pour les critiques constructives. Certains ont calculé que son vol émettait trois tonnes de CO2. «Montrer cela est justifié», a déclaré l'activiste.
Max Voegtli continuera à mener des actions illégales
Les critiques de la part de nombreux parlementaires l'agacent toutefois. «Ce ne sont pas tous des gens qui veulent faire bouger les choses. Leur critique n'avait pour but que de détourner l'attention de leurs propres actions, car ils n'avancent pas eux-mêmes.»
Bien qu'il ait été averti cette semaine par le tribunal de ne pas continuer à recourir à des moyens illégaux pour ses protestations, Max Voegtli ne veut pas renoncer à de telles actions à l'avenir. «Soyons honnêtes, c'est bien d'utiliser aussi des voies légales, mais cela ne mène pas à grand-chose. Nous devons faire pression sur les politiciens et pour cela, il faut une résistance civile», explique l'activiste à «Watson».
Pour Max Voegtli, il est clair qu'il continuera jusqu'à ce que le gouvernement déclare l'état d'urgence climatique et que les fonds soient alloués pour rénover environ un million de maisons en Suisse et ainsi mieux les isoler. Il a notamment récidivé lors du championnat de la Diamond League au Letzigrund à Zurich.