En bus et en minivan
Des activistes se rendent en voiture à une manif'... anti-voiture

Des activistes climatiques allemands ont occupé vendredi dernier un parking à Francfort pour demander l'interdiction des voitures dans la ville. Petit hic: tous se sont rendus sur place en cortège... de voitures.
Publié: 11.07.2023 à 22:01 heures
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Dernière mise à jour: 11.07.2023 à 22:02 heures
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Des militants pour le climat ont occupé un parking à Francfort, en Allemagne. Ils réclamaient l'interdiction des voitures dans la ville, mais se sont rendus à la manifestation, en voiture!
Photo: Twitter
Carla De-Vizzi

C'est ce que l'on appelle prêcher l'eau et boire le vin. Dans le cadre de l'action «Fridays for Future», plusieurs activistes climatiques allemands ont occupé vendredi dernier l'un des plus grands parkings de Francfort, pour demander l'interdiction des voitures dans la ville. Avec des slogans comme «Chasser les voitures».

Problème: tous se sont rendus sur place... en voiture!

«Ce n'est pas grave»

Un bus et un minivan Volkswagen, ainsi qu'une Honda Jazz composaient le cortège de véhicules des activistes. Ils étaient une quarantaine au total.

Aucun d'entre eux n'y a vu un problème: «Nous sommes contre la voiture, mais si nous en utilisons une, ce n'est pas grave. On a besoin de voitures pour certaines choses», a déclaré une des manifestantes, interpellée par Stefan Naas, député allemand du Parti libéral-démocrate.

Quant à savoir pourquoi ces activistes n'étaient pas venus en voiture électrique: «Nous ne pouvons pas nous les payer», a lancé cette autre militante.

Ils paralysent le parking d'un hôpital

Dans leurs véhicules, les militants transportaient des tentes pour se protéger du soleil. Le journal «Bild» rapporte qu'ils auraient également pris soin d'apporter des plantes et un peu de terre pour recréer un parc dans le parking, pourtant réservé aux visiteurs et aux patients d'un hôpital.

«Vous avez occupé ce parking de manière illégale!» a lancé, hors de lui, Stefan Naas aux activistes. Ces derniers se sont montrés impassibles.

L'affaire, qui illustre selon certains le décalage entre les revendications de certains activistes et leur mode de vie, rappelle un précédent cas: en juin dernier, l'activiste de Renovate Switzerland Max Voegtli avait suscité de vives critiques pour son trajet en avion vers le Mexique, au départ de Paris.

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