L'UDC fan des Balkans
Thomas Aeschi fait l'éloge de la Serbie et de l'Albanie au sujet du Covid-19

Le chef du groupe parlementaire de l'UDC, Thomas Aeschi, voit dans les Balkans des modèles à suivre en matière de lutte contre le coronavirus. Il n'y aurait là-bas, selon lui, presque pas de patients Covid en soins intensifs. Il en appelle au Conseil fédéral.
Publié: 25.07.2021 à 10:29 heures
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Dernière mise à jour: 25.07.2021 à 14:17 heures
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Le conseiller national UDC zougois Thomas Aeschi vient de rentrer d'un road trip à travers l'Europe de l'Est et les Balkans.
Photo: Keystone
Daniel Kestenholz, Alexandre Cudré (adaptation)

Le président du groupe parlementaire de l’UDC, Thomas Aeschi, rentre d’un road trip en Europe de l’Est et dans les Balkans. Après avoir traversé 13 pays en voiture, il revient plutôt enthousiaste.

Il semble particulièrement impressionné par la façon dont ces pays luttent contre le coronavirus. Il n’y a vu quasiment aucun masque… et presque aucun patient atteint du Covid-19 dans les unités de soins intensifs. Le risque de surcharge du système de santé est pratiquement exclu, explique Thomas Aeschi dans les colonnes de la «Sonntagszeitung». Il en tire une conclusion: les masques et l’utilisation à grande échelle des certificats de vaccination ne sont plus ni justifiés, ni justifiables dans notre pays.

Pas de certificat Covid à montrer

Le politicien s’est rendu, entre autres, en Pologne, en Serbie et en Albanie, pays qui l’ont visiblement impressionné. Le Zougois apparaît désormais comme un grand fan des pays des Balkans. Même s’il ne s’agit que de la politique du Covid-19, entendre un UDC citer en exemple ces pays est assez étonnant pour être relevé – une sacrée nouveauté.

«Dans tous ces pays, tout est pratiquement revenu à la normale», affirme Thomas Aeschi. Pas une seule fois il n’a dû montrer son certificat Covid, se réjouit-il, à l’exception de la Bosnie-Herzégovine, où le douanier lui a demandé son carnet de vaccination.

Les masques sont aussi rares en Europe de l’Est et dans les pays des Balkans, à l’exception de la Croatie et de la Slovénie. Sinon, les gens n’en portent presque jamais dans les restaurants et les hôtels. Dans certains pays, comme l’Albanie, les masques sont en théorie toujours obligatoires, mais la mesure ne serait pas mise en pratique.

Vives tensions entre et au sein des partis

Samira Hurst, vice-présidente de la task force de la Confédération, a mis en garde cette semaine contre une vague peut-être plus sévère que celle de l’automne 2020, qui pourrait à nouveau toucher la Suisse. Actuellement, les chiffres du Covid-19 sont au vert avec 25 patients en unité de soins intensifs et un total de 132 hospitalisations.

Pendant ce temps, la pression s’accroît sur les non-vaccinés. Le «Sonntagszeitung» indique ainsi que le président des Verts’libéraux, Jürg Grossen, exige que le personnel soignant non vacciné se signale avec un sticker.

D’autres, comme Christoph Berger, président de la Commission fédérale pour les vaccinations, demandent la présence d’un certificat obligatoire sur le lieu de travail et dans les restaurants. Le conseiller national PLR Kurt Fluri souhaite même que ceux qui refusent la vaccination paient eux-mêmes les frais d’hospitalisation en cas d’infection au Covid. Cette proposition a suscité de vives critiques au sein de son propre parti.

Andrea Gmür, conseillère aux Etats lucernoise et cheffe du groupe parlementaire du Centre, est favorable à une extension de l’obligation du certificat. Elle aussi «ne veut pas avoir à s’asseoir dans un concert en portant un masque juste parce que d’autres personnes refusent la vaccination».

Elle ne soustrait pourtant pas à la proposition radicale de Kurt Fluri — qui interpelle également le conseiller national UDC Albert Rösti. Celui-ci compare sa proposition à un «marquage au fer rouge», soit des méthodes «qui rappellent les époques les plus sombres de l’histoire». (kes)

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