Les deux élus évoquent un «droit»
En jet du Conseil fédéral pour se rendre à Rome, Eric Nussbaumer et Eva Herzog sont sous le feu des critiques

Le voyage d'Eric Nussbaumer et d'Eva Herzog à Rome fait débat. Au lieu de prendre un avion de ligne, les deux politiciens ont préféré emprunter le jet du Conseil fédéral.
Publié: 19.05.2024 à 16:35 heures
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Le président du Conseil national (PS) Eric Nussbaumer et Eva Herzog, présidente du Conseil des Etats (PS) ont d'abord pris un vol en première classe pour New York…
Photo: keystone-sda.ch
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Raphael Rauch

Le comportement du président du Conseil national, Eric Nussbaumer, et de la présidente du Conseil des Etats, Eva Herzog, a récemment mis le feu aux poudres. Au lieu de dépenser quelques centaines de francs pour un billet d'avion ordinaire, les deux politiciens du PS ont choisi le jet du Conseil fédéral pour se rendre à Rome début mai.

Fait particulièrement frappant: ils ne faisaient pas partie de la délégation suisse qui a rendu visite au Pape François avec la présidente de la Confédération Viola Amherd. Eric Nussbaumer et Eva Herzog se sont rendus à Rome plus tard, pour participer à la prestation de serment des nouveaux gardes suisses.

Les fils d'Eva Herzog étaient-ils du voyage?

Les deux politiciens du PS ne veulent pas s'exprimer sur leur voyage à Rome. Par l'intermédiaire des services parlementaires, ils ont fait savoir qu'ils avaient le droit au service de vol de la Confédération et qu'ils peuvent même y emmener des invités. Les services parlementaires n'ont pas répondu à la question de savoir si les fils d'Eva Herzog sont partis avec elle à Rome. Eva Herzog et ses deux enfants ont toutefois prolongé leur séjour à Rome «à leurs frais» et sont rentrés plus tard en train.

En avril déjà, un surclassement de Swiss en première classe pour les deux politiciens avait créé la polémique. Sur le vol à destination de New York, du champagne Pommery millésimé «Cuvée Louise» de l'année 2006 avait été servi (environ 200 francs la bouteille). Swiss propose également à ses passagers de première classe des pyjamas coûteux de la marque de luxe suisse Zimmerli (d'une valeur d'environ 250 francs).

«Nous ne privilégions pas les fonctionnaires»

Pour la première fois, un membre de la direction de Swiss s'exprime sur le surclassement en première classe des politiciens du PS. «Nous ne favorisons pas les fonctionnaires», déclare le chef des finances, Markus Binkert à Blick. «Ils ne veulent d'ailleurs pas être privilégiés, et nous respectons cela.»

L'idéal serait de vendre tous les billets de première classe, car ils sont particulièrement rentables pour la compagnie aérienne. Nous essayons de vendre aux clients de la classe affaires un surclassement en première classe afin de générer des recettes supplémentaires. Dans certains cas, on récompense les voyageurs fréquents ou les clients particuliers par un surclassement gratuit, cela a été le cas pour Eric Nussbaumer et Eva Herzog.

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