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Porrentruy (JU):Les images hallucinantes du saccage du restaurant de l'Hôtel de la Gare

L'émotion est toujours là
À Porrentruy, l'Hôtel de la gare est aussi dévasté que son propriétaire

Un homme a saccagé le restaurant de l'Hôtel de la gare de Porrentruy, dans le Jura. Les images sont absurdes et les dégâts sont estimés à une centaine de milliers de francs. Le propriétaire témoigne pour Blick des conséquences de cet acte insensé.
Publié: 20.03.2024 à 06:01 heures
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Dernière mise à jour: 20.03.2024 à 13:42 heures
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Dans le couloir de l'hôtel bruntrutain, l'homme s'est attaqué à la porte menant au restaurant.
Photo: DR
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Léo MichoudJournaliste Blick

Deux jours après, Stéphane Dick n'en revient toujours pas. Deux heures durant, avec une étrange minutie, un homme a saccagé son restaurant de l'Hôtel de la gare de Porrentruy (JU) dans la nuit de samedi à dimanche. 

«L’émotion n’est pas redescendue, confie à Blick le propriétaire des lieux. La direction et le personnel ont vraiment été touchés.» Des centaines de verres brisés, des portes et vitres fracassées, du mobilier endommagé... Même les murs ont morflé.

Énormes dégâts matériels et émotionnels

Le montant des dégâts s'élève à plus de 100'000 francs selon la RTS, qui évoque une quinzaine de collaborateurs forcés à l'arrêt de travail pour une à deux semaines. «Nous avons les assurances nécessaires pour payer nos employés, mais on ne sort jamais vainqueurs d'un évènement comme celui-ci», précise le maître des lieux.

Le média de service public a partagé les vidéos de surveillance des lieux, lundi dans le «12h45». Blick a pu consulter les images, absurdes. Elles montrent un homme — la clope au bec — arriver autour d'une h du matin.

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«Quand on construit un restaurant de A à Z, et qu’on voit le peu de choses qu’on a récupéré, on se pose la question de savoir si on continue»
Stéphane Dick, propriétaire de l'établissement saccagé
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Il brise une baie vitrée pour entrer, relate la radio régionale RFJ. L'intrus s'acharne alors méticuleusement sur tout ce qu'il trouve, lançant des verres à travers la salle et buvant une gorgée à la tireuse à bière. De quoi dépiter le maître des lieux. «Quand on construit un restaurant de A à Z, et qu’on voit le peu de choses qu’on a récupéré, on se pose la question de savoir si on continue», s'attriste Stéphane Dick.

Rouvrir au plus vite

Depuis deux jours, ses équipes et les entreprises mandatées sont affairées au nettoyage et à l'inventaire, afin d'évaluer l'ampleur des déprédations. «À terme, il faudra tout repeindre, refaire la boiserie, le plafond et le carrelage. Mais la rénovation, ce sera dans un second temps.»

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Les images après le passage du saccageur sont claires.
Photo: DR

«Les partenaires de nos assureurs n’ont jamais vu ça non plus.» En vingt ans d'expérience dans le domaine, Stéphane Dick reste abasourdi, mais concentré sur son objectif. «Tout le monde est sur le pied de guerre pour viser la réouverture au plus vite. C’est la priorité, heureusement nos partenaires nous ont fait passer comme prioritaires.»

Les raisons floues d'un acte insensé

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Les raisons de ce saccage sont pour l'instant à l'enquête. «On ne comprend pas pourquoi cet individu a visité un immeuble et qu’il est encore libre de venir dans le restaurant une demi-heure plus tard.» Visiblement, l'individu est entré dans un immeuble voisin, où il a causé du tapage.

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«Mettons les choses au clair, parce qu’on entend tout et rien dans la région: ce n’est ni une connaissance, ni une vengeance»
Stéphane Dick, patron de l'Hôtel de la gare de Porrentruy
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Les rumeurs ont fusé dans la commune jurassienne de 6'500 âmes. Place aux éclaircissements du patron: «Mettons les choses au clair, parce qu’on entend tout et rien dans la région: ce n’est ni une connaissance, ni une vengeance», insiste-t-il.

«Le Ministère public nous a dit qu’il s’agit d’une personne de 30 ans, domiciliée sur Porrentruy», rapporte le propriétaire immobilier. «J’ai reçu des soutiens de toute la Suisse romande», remercie enfin Stéphane Dick qui espère pouvoir relancer cette entreprise.

Après un contact avec le Ministère public, RJB indique que le saboteur a été arrêté, puis relâché le soir même. Les conditions légales de détention n’étaient pas réunies. Stéphane Dick a porté plainte et le saccageur fera face à des poursuites d’office.

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