L'écologie en question
85% des Romands ne veulent pas lâcher leur voiture

85% des automobilistes romands ne veulent pas lâcher leur voiture pour sauver la planète, révèle notre sondage représentatif, réalisé avec M.I.S Trend. Mais deux tiers le feraient si le bus et le train devenaient gratuits et si l'offre était améliorée. Quid de l'avion?
Publié: 04.04.2024 à 06:09 heures
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Dernière mise à jour: 04.04.2024 à 11:26 heures
Marqueur de statut social, la voiture est aussi un marqueur d'appartenance politique: près de 90% des personnes de droite et des centristes en détiennent une, contre 57% des gens de gauche.
Photo: KEYSTONE/Urs Flueeler
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Amit JuillardJournaliste Blick

Que l'industrie de l'automobile se rassure. Pourtant ennemie jurée des villes et de bien des poumons, la voiture thermique a encore de beaux jours devant elle. En Suisse romande – où 61% de la population possède un véhicule à essence ou diesel – aussi! Pas touche à ce symbole de liberté et de virées épiques. 

Entre Genève et Delémont, plus de huit automobilistes sur 10 (85%) ne veulent pas se séparer de leur carrosse, selon un sondage représentatif de Blick, réalisé avec l'institut M.I.S Trend. Les résultats sont ultra-clairs: même à gauche de l'échiquier politique, trois quarts des propriétaires de voiture ne souhaitent pas rendre leurs clefs pour sauver la planète.

Un sondage, quatre épisodes

Les résultats du sondage de Blick, réalisé par M.I.S Trend, sont éclairants: 12% sont d'accord d'en faire «beaucoup», 52% «assez». À l'opposé, 10% ne changeront pas du tout de comportement, 26% «pas vraiment». Plus de la moitié pense que la responsabilité d'agir pour l'écologie repose avant tout sur les entreprises et l'État. Les individus (20%) et les ultra-riches (17%) sont moins pointés du doigt. 

Nous vous proposons une plongée dans ces données représentatives en quatre volets:

Les résultats du sondage de Blick, réalisé par M.I.S Trend, sont éclairants: 12% sont d'accord d'en faire «beaucoup», 52% «assez». À l'opposé, 10% ne changeront pas du tout de comportement, 26% «pas vraiment». Plus de la moitié pense que la responsabilité d'agir pour l'écologie repose avant tout sur les entreprises et l'État. Les individus (20%) et les ultra-riches (17%) sont moins pointés du doigt. 

Nous vous proposons une plongée dans ces données représentatives en quatre volets:

Et il ne faut pas s'attendre à un boom du 100% électrique de sitôt. Les trois quarts n'envisagent pas de sauter le pas «prochainement». Quelque 23% pourraient tenter l'expérience dans les prochains 2-3 ans.

Le rôle de la gratuité des transports publics

Le sujet est éminemment politique et soulève des questions sur les moyens efficaces à disposition pour aider la population dans sa transition écologique. Parlons transports publics. L'argumentaire des autorités, des CFF et des lobbys verts comme l'Association transports et environnement (ATE) est le même depuis longtemps: plus que la gratuité, c'est le développement de l'offre qui fera changer les comportements. 

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Pas si sûr au vu des résultats de la présente enquête. Parmi celles et ceux qui, de prime abord, annonçaient ne pas être prêts à se séparer de leur auto, plus d'un tiers (37%) remiserait finalement définitivement leur Renault ou leur Opel si prendre le bus ou le train devenait gratuit. Un autre tiers (30%) se laisserait séduire par de meilleures connexions et une cadence plus élevée.

Une hausse importante des prix des carburants ne ferait changer d'avis que 5% des personnes fermement attachées à leur volant. Près de 50% ne lâcheraient leur SUV douillet ou leur tape-cul pour rien au monde.

Marqueur de statut social, la voiture est aussi un marqueur d'appartenance politique. Près de 90% des personnes de droite et des centristes en détiennent une. Contre 57% des gens de gauche. En filigrane: un fossé ville-campagne, évidemment.

Quid de l'avion?

Quid de l'avion? En la matière, les comportements semblent évoluer un peu plus rapidement. Dans les trois dernières années, seuls 27% des Suisses romands n'ont pas du tout diminué le nombre de leurs déplacements aériens. Environ 13% ont totalement arrêté, alors qu'un quart ne voyageait déjà pas ou plus de cette manière avant 2021.

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Ce sont les 18-29 ans (36%), les hommes (32%), les gens de droite (41%) et les plus riches (31%) qui sont les moins à même de s'en détourner. À l'inverse, 48% des foyers modestes ne décollent pas ou plus. À gauche, c'est 42%.

Parmi les Romandes et Romandes qui prennent parfois encore l'avion, 48% ne renonceront pas du tout à voler pour lutter contre les changements climatiques, mais 41% cesseraient de prendre des court-courriers. Un chiffre qui chute à 6% pour les long-courriers.

Pour mémoire, le transport de personnes et de marchandises est responsable de 31% des émissions suisses d'équivalent CO2, selon l'Office fédéral de l'environnement. Sans compter le transport aérien. Ce dernier compte pour environ 13%, note un rapport de l'Académie suisse des sciences naturelles, daté de 2021.

Méthodologie et marge d'erreur

Ce sondage de M.I.S Trend a été mené en collaboration avec Blick. L'étude s'est déroulée en ligne entre le 15 et le 21 février 2024 — auprès du panel de l'institut et sur les plateformes de notre média. Les résultats sont basés sur les réponses de 1180 personnes de Suisse romande, âgées de 18 ans et plus.

Les données obtenues ont été pondérées de manière à obtenir des chiffres représentatifs. La marge d'erreur maximale est de plus ou moins 2,9% sur l’échantillon total.

Ce sondage de M.I.S Trend a été mené en collaboration avec Blick. L'étude s'est déroulée en ligne entre le 15 et le 21 février 2024 — auprès du panel de l'institut et sur les plateformes de notre média. Les résultats sont basés sur les réponses de 1180 personnes de Suisse romande, âgées de 18 ans et plus.

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