En rentrant d’Ukraine, la politicienne parisienne Nathalie Loiseau a expliqué que face à Moscou, l’UE ne devait pas se comporter comme une «grosse Suisse molle». Cette déclaration a été faite dans le cadre d’une interview accordée au journal «Le Point». Elle a ensuite porté sur Twitter le lien vers l’article, avec cette même citation en titre. Sans expliquer ce qu’elle entendait exactement par là.
Mais face aux polémiques, Nathalie Loiseau a rétropédalé en supprimant son premier tweet, tentant ensuite d’apaiser les tensions en tweetant que le titre de l’article ne lui convenait pas et ne rendait pas justice au point central de la problématique. «Mais sinon, vive la Suisse», a-t-elle écrit.
L’ambassadeur suisse à Paris, Roberto Balzaretti, s’est exprimé sur le sujet. Avec le compte de l’ambassade, il a répondu au premier tweet de la politicienne – aujourd’hui supprimé – en remerciant la députée d’avoir mentionné la Suisse.
Il s’est ensuite adressé à l’AFP, révélant qu’il était certes d’accord «sur le fond» avec ce que la députée déclarait. Mais sur la forme, la politicienne a commis une faute, a poursuivi l’ambassadeur. Sa déclaration est «désobligeante» et «inacceptable», c’est pourquoi il se devait de réagir, a déclaré Roberto Balzaretti.
Tentative d’excuses
Tant sa déclaration que ses excuses ont provoqué une levée de boucliers sur Twitter. Les réactions sont vives tant en Suisse qu’en France.
Nathalie Loiseau appartient au mouvement «La République en Marche!», le parti du président Emmanuel Macron. Elle est députée européenne depuis 2019 et s’était déjà fait remarquer par des déclarations provocatrices par le passé. En 2019, elle a par exemple déclaré avoir rebaptisé son chat Brexit parce que «l’animal miaule bruyamment tous les matins pour qu’on le laisse sortir, mais refuse de sortir quand j’ouvre la porte».
Pour Roberto Balzaretti, l’histoire est terminée. L’ancien négociateur en chef avec l’UE a déclaré à l’AFP qu’il ne voulait pas faire enfler l’affaire et s’est dit prêt à discuter avec Nathalie Loiseau.