Grève féministe du 14 juin
Diverses actions de protestation menées dans les entreprises

Des grèves, des pauses de protestation et des actions ont lieu mercredi dans plusieurs entreprises. Les salariées demandent avec Unia des salaires et des rentes suffisantes pour vivre, des horaires équitables et la fin de la discrimination et du harcèlement sexuel.
Publié: 14.06.2023 à 12:45 heures
Une des actions organisées à l'occasion de la Grève féministe, ce mercredi à Bâle.
Photo: GEORGIOS KEFALAS

À Lucerne, mercredi, 25 femmes ont bloqué l'entreprise SOS Reinigung avec les employées, alors que ces dernières devaient prendre leur service. Elles se sont mises en grève contre les temps de trajet non payés, les retards dans le paiement des salaires parfois effectué en espèces, le mobbing et la discrimination, a indiqué le syndicat Unia dans un communiqué.

Elles ont aussi réclamé l’égalité salariale entre hommes et femmes. Après cette action de blocage, l'entreprise a accepté de répondre aux revendications des grévistes et de signer un accord avec Unia, a fait savoir le syndicat.

À Zurich, les nettoyeuses qui entretiennent les hôtels de luxe se rendaient d’un établissement à l’autre pour protester contre les bas salaires, la pression et le stress qu’elles subissent au travail.

Vendeuses et assistantes en pharmacie

Les vendeuses mènent aussi des actions de protestation à différents endroits, notamment dans les rues commerçantes de Lausanne et de Genève, selon Unia. Elles s’opposent aux bas salaires dans le commerce de détail, au travail à temps partiel involontaire et à la mauvaise conciliation entre travail et famille.

Dans le canton de Vaud, les assistantes en pharmacie se mobilisent et certaines, comme à Lausanne et Lutry, ont quitté leur poste de travail pour attirer l’attention sur leurs bas salaires et leurs conditions de travail inéquitables, et pour exiger une convention collective de travail. Bien qu’elles assument beaucoup de responsabilités dans leur métier, elles ne reçoivent pas la reconnaissance qu’elles méritent, a fait valoir le syndicat.

Les soignantes sont aussi nombreuses à participer aux protestations. Des actions ont lieu dans tout le pays. Par exemple le personnel de trois institutions de soins de Saint-Gall.

Également dans l'industrie horlogère

Les ouvrières de l'industrie horlogère demandent le même salaire pour le même travail ainsi qu'une meilleure protection contre la violence sexualisée. Dans l'horlogerie, les femmes gagnent toujours nettement moins que les hommes. Lors de différents rassemblements à Delémont, au Sentier (VD), à Neuchâtel, à Fleurier (NE), à Plan-les-Ouates (GE) et à la Chaux-de-Fonds, les ouvrières horlogères de différentes entreprises protestent.

D’autres pauses prolongées et actions étaient prévues à midi et l’après-midi. Et vers le soir, des manifestations auront lieu dans toutes les grandes villes de Suisse.

Plusieurs syndicats sont impliqués dans cette grève comme la faîtière Union syndicale suisse (USS), le syndicat des services publics (SSP-VPOD) et Travail.Suisse.

(ATS)

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