Co-signée par 26 associations, la lettre de la Protection suisse des animaux (PSA), de la Fondation pour l'animal dans le droit (TIR) et Zürcher Tierschutz (Protection zurichoise des animaux) déplore que la proposition d'ordonnance de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) ne respecte pas les garanties faites dans la révision de la loi sur la chasse, approuvée par le peuple en 2020. Elle «contourne» les mesures actuelles de protection des troupeaux et de tirs de régulation des meutes de loups.
La loi approuvée en votation populaire garantit que le loup ne soit pas éradiqué localement et que les mesures de protection des troupeaux soient mises en oeuvre avant toute mesure de régulation préventive des loups, rappellent mardi les trois organisations. Et de dénoncer un projet d'«extinction» du loup en Suisse.
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L'OFEV passe outre la démocratie?
Elles dénoncent aussi le fait que l'OFEV ait renoncé à une mise en consultation ordinaire de son projet d'ordonnance. Selon les trois organisations, la différence entre ce texte et les ordonnances d'application de la loi révisée en 2020 est trop grande pour justifier la présente consultation réduite et raccourcie.
Les signataires de la lettre laissent entendre que l'OFEV passe outre les mécanismes démocratiques afin d'imposer «des intérêts unilatéraux rapidement et sans contestation». Parmi les défenseurs des animaux, seules les organisations Pro Natura, le WWF, Birdlife et le Groupe Loup Suisse ont été invités à se prononcer.
La PSA, TIR et Protection zurichoise des animaux appellent donc le ministre de l'Environnement Albert Rösti (UDC) à charger l'OFEV d'élaborer une nouvelle ordonnance sur la chasse qui mette en œuvre, «comme promis», les directives de la révision de loi approuvée en 2020. Elles exigent aussi du conseiller fédéral que cette ordonnance fasse l'objet d'une mise en consultation ordinaire.
(ATS)