Dans les régions où des loups isolés ont déjà provoqué des dégâts, un canidé pourra être abattu lorsqu'il a tué six animaux de rente, contre dix actuellement, indique le gouvernement dans un communiqué vendredi, après l'adoption d'une révision partielle de l'ordonnance sur la chasse. Les loups isolés pourront désormais être abattus s'ils «représentent un grave danger pour l'Homme». La limite a également été abaissée pour la régulation de meutes: elle est désormais fixée à huit animaux tués, au lieu de dix actuellement.
Les blessures importantes aux vaches, chevaux, alpagas ou lamas seront désormais également pris en compte. Le seuil autorisant un tir est abaissé à un animal tué ou grièvement blessé, contre deux jusqu'à présent - qu'il s'agisse d'un individu isolé ou d'un membre d'une meute.
Régulation des meutes
Les cantons peuvent en outre renforcer la régulation du loup dans les régions abritant plus d'une meute, précise le gouvernement. L'ordonnance prévoit que «deux tiers au maximum des jeunes animaux nés dans l'année» peuvent être abattus.
Par ailleurs, un loup d’une meute peut dorénavant être immédiatement abattu s’il constitue de manière «soudaine et non prévisible» une menace pour la vie ou l’intégrité corporelle des personnes. C'est par exemple le cas s'il s'approche de personnes en montrant des signes de menaces sans avoir été provoqué. Dans un tel cas d'urgence, un tir ne nécessite pas l’assentiment de l’Office fédéral de l'environnement (OFEV).
Environ 250 loups
Cette révision partielle de l'ordonnance sur la chasse vise à répondre aux problèmes auxquels doit faire face l’économie alpestre, souligne le Conseil fédéral. La Suisse compte actuellement environ 250 loups et 26 meutes et les effectifs continuent de croître.
Le gouvernement rappelle par ailleurs que la Confédération a mis à disposition, début avril, 4 millions de francs supplémentaires destinés à renforcer la protection des troupeaux. Ces moyens visent à financer diverses mesures urgentes, que les cantons peuvent solliciter.
(ATS)