Feu vert à l'UDC Michaël Buffat
Le Conseil fédéral veut armer la police des transports de tasers

La motion de l'UDC vaudois Michaël Buffat a passé une première rampe. Lors de la séance de la semaine dernière, sa proposition d'armer les agents de la police des transports de tasers a été étudiée par le Conseil fédéral, qui propose désormais l'adoption au Parlement.
Publié: 01.12.2023 à 13:15 heures
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La police des transports demande depuis quelques années de pouvoir intervenir à l'aide de «pistolets à impulsion électrique».
Photo: KEYSTONE
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Léo MichoudJournaliste Blick

Le conseiller national Michaël Buffat (UDC/VD) l'avait annoncé en primeur à Blick. Sa motion déposée fin septembre au Parlement visait à autoriser la police des transports à utiliser des «pistolets à impulsion électrique», autrement dit des tasers, lors de ses interventions. Ce n'est pas encore fait, mais le Conseil fédéral a étudié la question lors de sa séance du 22 novembre. Les sept Sages proposent l'adoption de la motion aux élus des deux chambres, qui entreront en session parlementaire lundi.

Pistolet, matraque et spray au poivre: telles sont les armes qui équipent actuellement les agents spécialisés dans les gares, les trains et les bus. L’élu vaudois estime qu'un taser constituerait un complément nécessaire.

En réponse aux couteaux

Il s'agirait «d’offrir aux agents un nouvel instrument lui offrant plus de flexibilité quant à la réponse à adopter dans une situation donnée», peut-on lire dans le développement du texte déposé. L'argument avancé est la réponse à «des situations ambigües» dans lesquelles «des objets contondants ou des couteaux sont utilisés de manière menaçante».

La demande est venue des membres de la police des transports, qui avait déjà fait des démarches en ce sens en 2018, qui n'avaient pas abouties «car la ministre de l'époque était socialiste», selon Michaël Buffat. En se faisant porte-voix, il a reçu le soutien du ministre des Transports Albert Rösti et des CFF, qui jugent la mesure nécessaire.

Risque d'arrêt cardiaque et proportionnalité

Mais le «20 minutes» fait état d'oppositions à cette mise en œuvre, notamment à Lausanne. Ilias Panchard, coprésident des Vert-e-s dans la capitale vaudoise, avance le risque d'arrêt cardiaque lié à cette «arme dangereuse pouvant causer de graves séquelles». Celui qui avait déposé dans sa commune un postulat pour «une police de proximité sans arme à feu» craint que la violence augmente si on arme davantage la police.

Pour que la motion soit adoptée, il faudra encore que «l’adéquation et la proportionnalité» soient examinées. «Il s’agit de décider dans quels domaines d’intervention de la police des transports un dispositif incapacitant serait approprié et utilisable à bon escient», a répondu le Conseil fédéral.

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