Enquête sous la couette
Voici ce que les Suisses regardent au lit sur leur portable

Ce n'est pas bon pour le sommeil, et pourtant, 75% des Suisses le font: emporter son téléphone portable au lit et se connecter une dernière fois. Blick sait de quoi ils sont friands.
Publié: 08.06.2024 à 20:59 heures
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Un Suisse sur deux s'amuse encore un peu au lit avec son téléphone portable.
Photo: Getty Images
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Patrik Berger

Non, il n'est pas bon pour un sommeil sain et profond de consulter rapidement son téléphone portable au lit. Et pourtant, 75% des Suisses le font. Une personne sur deux est d'ailleurs consciente que son comportement a une influence négative sur la qualité du sommeil. Mais la plupart d'entre eux ne lâchent pas leur smartphone pour autant.

Mais que regardons-nous lorsque nous sommes en ligne juste avant de nous endormir? Tout d'abord, seuls 11% des Suisses consultent des contenus érotiques. Ils cherchent d'autres distractions, comme l'a montré une enquête de l'entreprise de cybersécurité NordVPN. Alors que près de la moitié des Suisses (51%) consultent leurs e-mails et leurs messages au lit, 41% vérifient encore une fois rapidement l'état des actualités.

Youtube, l'actu et Instagram

Plus d'un tiers profite de ce moment de détente avant de s'endormir pour regarder des émissions de télévision (36%) ou des vidéos sur Internet, par exemple sur Youtube (46%). 49% indiquent faire encore un petit tour sur les réseaux sociaux, afin de vérifier ce que font leurs amis sur Facebook, Instagram ou Snapchat.

«Nous savions que les Suisses portaient souvent leur smartphone sur eux. Notre étude précédente a montré que 66% des personnes vivant en Suisse emportent même leur smartphone aux toilettes», explique Adrianus Warmenhoven, conseiller en cybersécurité chez NordVPN. Mais la proportion de Suisses qui emportent leur téléphone portable au lit surprend même l'expert.

Et ce n'est pas tout à fait sans danger. Surfer au lit comporte des risques. «Lorsque les gens sont détendus, ils peuvent ne pas remarquer d'activités suspectes sur leur appareil. Par exemple, si un inconnu accède à l'appareil ou si des messages pop-up étranges apparaissent sur l'écran», explique Adrianus Warmenhoven. Il ajoute: «Partager son lit avec son appareil peut aussi conduire à partager ses données personnelles avec des pirates.»

Plutôt numérique que réel

Passionnant, ou effrayant, cela dépend de la perspective: le fait d'être seul dans son lit ou avec un partenaire n'a que peu d'influence sur le fait de regarder encore une fois son portable avant de s'endormir. 47% des personnes interrogées préfèrent les confidences numériques sur l'oreiller à une conversation réelle.

Le grand potentiel addictif du téléphone portable est illustré par une observation frappante: plus d'un tiers des Suisses estiment qu'il est une perte de temps de surfer sur Internet au lit plutôt que de dormir. Pourtant, rares sont ceux qui prennent des mesures pour changer cette habitude. En effet, 59% des utilisateurs n'activent même pas le mode sommeil lorsqu'ils déposent enfin leur téléphone sur la table de nuit, ce qui les expose à être réveillés par les notifications sonores en pleine nuit

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