Drame de Tête Blanche
Alerté par une proche inquiète, le 144 a discuté avec les randonneurs disparus

C'est d'abord la sœur d'un des randonneurs décédés à Tête Blanche qui avait joint le 144. Puis un appel de détresse est venu de la Fribourgeoise toujours recherchée. Dimanche soir, l'émission Mise au point (RTS) a relaté le contenu des discussions avec les secours.
Publié: 18.03.2024 à 12:30 heures
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Dernière mise à jour: 18.03.2024 à 14:44 heures
Photo: Keystone/AFP
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Léo MichoudJournaliste Blick

On en sait plus sur les appels entre le 144 et les randonneurs du drame de Tête Blanche, que Blick mentionnait dans le déroulé des évènements. C'est à 16h03 que l'on entrevoit le premier signe du malheur à venir. La sœur d'un des six randonneurs s'inquiète de ne pas voir ses proches terminer leur escapade dans l'après-midi du 9 mars, comme prévu.

Elle les suit sur un traqueur GPS, mais ils n'avancent plus. Elle est la première à composer le 144. Les équipes de l'émission Mise au point de la RTS se sont rendues dans les bureaux de l'Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS) à Sierre.

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Dès ce premier appel de 16h03, les secours agissent. Mais leurs tentatives de contact avec les randonneurs restent infructueuses pendant plus d'une heure. À 17h19, c'est la seule femme de l'expédition — la jeune Fribourgeoise encore introuvable — qui parvient à joindre le 144.

La voix calme à 17h19

«La voix était calme, il n’y avait pas de grand stress. La personne nous a expliqué la situation. Ils étaient bloqués dans la tempête», relate le chef du service opérationnel de l'OCVS Alexandre Briguet au média de service public. En effet, sur le trajet de la famille valaisanne entre Zermatt et Arolla, la météo s'est vite détériorée. L'arrivée soudaine du foehn de montagne a fini par endeuiller tout le village de Vex.

Une fois les conditions météorologiques discutées, la jeune femme a indiqué aux secours «qu’un des membres du groupe n’était pas bien, qu’il ne pouvait pas avancer», continue Alexandre Briguet pour Mise au point. Décidés à rester en groupe, ils reçoivent des instructions pour limiter les effets du froid. À l'aide de leurs pelles pliables et de leurs couvertures de survie, ils ont tenté de se creuser un abri.

La seule conversation téléphonique entre les disparus s'achève prématurément. Les conditions rendent la liaison impossible. Le mauvais temps empêche les recherches. Les randonneurs ne seront pas retrouvés vivants. Seul le corps de la jeune Fribourgeoise manque toujours à l'appel.

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