L’époque des hypothèques bon marché est définitivement révolue: le taux d’intérêt pour une hypothèque fixe sur cinq ans est actuellement de 2,95% en moyenne. Et celui d’une hypothèque sur dix ans est même passé à 3,29%. Ils n’avaient pas été aussi élevés depuis plus de dix ans.
En décembre dernier, l’hypothèque à dix ans était encore proposée à 1,26%. La hausse est importante: il y a dix mois, celui qui concluait une hypothèque d’un demi-million de francs pour dix années payait 6300 francs d’intérêts par an. Désormais, il lui faudrait payer 16’450 francs par an. Une différence de plus de 10’000 francs!
Une différence de plus de 1%
En comparant différents prestataires, il est néanmoins possible d’économiser une belle somme. La Banque cantonale de Zoug demande 3,66% d’intérêts pour une durée de dix ans. Chez Generali en revanche, pour la même durée, il est possible d’avoir un taux à 2,55%. Pour une hypothèque de 500’000 francs, cela représente tout de même une différence annuelle de 5550 francs.
Les prix élevés des logements et la hausse des hypothèques ont un impact croissant sur le marché immobilier. Alors que les candidats à l’achat n’avaient pas peur de surenchérir au cours des deux dernières années et demie, la demande diminue à nouveau. Elle se situe actuellement au niveau d’avant la pandémie de Covid-19.
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Les taux hypothécaires vont-ils continuer à augmenter?
Les propriétaires et les acheteurs potentiels n’auront pas de répit de sitôt: «Pour les hypothèques à taux fixe, l’évolution dépend principalement des attentes en matière de taux d’intérêt. Si le marché pressent une augmentation des taux à l’avenir, les conditions des hypothèques à taux fixe vont être encore plus élevées», explique Stefan Bestler, conseiller hypothécaire chez VZ Vermögenszentrum.
Les acteurs du marché s’attendent à ce que la Banque nationale suisse (BNS) relève le taux directeur à 1,25, voire 1,5%. Tant qu’ils craignent d’autres hausses, les taux hypothécaires continueront eux aussi d’augmenter. «Cela dépendra de l’évolution de l’inflation et de l’ampleur de la récession à venir en Europe», ajoute Stefan Bestler.
(Adaptation par Lliana Doudot)