L'une des motions demandait que les entreprises d'au moins 50 travailleurs, et non 100 comme c'est le cas aujourd'hui, effectuent une analyse de l'égalité des salaires. Eva Herzog (PS/BS) s'est étonnée de l'opposition du Conseil fédéral à son texte étant donné qu'il avait lui-même fait une telle proposition dans son projet initial de révision de la loi sur l'égalité.
Pour le ministre de l'Économie, Guy Parmelin, il faut attendre le bilan intermédiaire des effets du changement de la loi avant de procéder à d'autres modifications.
Taxe rose et réduction du temps de travail
Une autre motion voulait que la prévention contre le harcèlement sexuel au travail soit ancrée dans la formation professionnelle et la maturité gymnasiale. Pour la majorité et le Conseil fédéral, les mesures actuelles sont suffisantes.
Un troisième texte réclamait une réduction à moyen terme du temps de travail rémunéré, sans diminution de salaire. Finalement, un postulat voulait charger le Conseil fédéral de quantifier la taxe rose, soit la différence de prix entre les biens et produits destinés spécifiquement aux femmes et ceux conçus pour les hommes. Sur la base de ces résultats, il aurait ensuite dû examiner s'il fallait procéder à des adaptations.
Parmi les quatre objets, c'est ce texte qui a récolté le plus de sympathie, les sénatrices PLR et du Centre se joignant à la gauche. Il a toutefois été rejeté par 26 voix contre 16.
Débat féminin
Lors de la discussion générale sur les différents textes, seules des sénatrices ont pris la parole. Si elle a apporté son soutien au postulat, Isabelle Chassot (Centre/FR) a estimé que certaines revendications de la grève féministe vont trop loin. Et sa collègue Andrea Gmür-Schönenberger (Centre/LU) de regretter que la grève féministe ressemble désormais à une action d'Unia.
Maya Graf (Vert-e-s/BL) a pour sa part mis en avant les succès obtenus en matière d'égalité au cours de la législature. Elle a notamment mentionné la modernisation du droit pénal sexuel et la mise en œuvre de l'initiative sur les soins infirmiers.
Le Conseil national se prononcera cet après-midi sur une série de textes issus aussi bien de la gauche que de la droite. Les interventions de la gauche sont similaires à celles traitées par le Conseil des États.
(ATS)