«Ce texte est un compromis bien équilibré», a estimé à la tribune le conseiller national Andreas Glarner. Lors du vote, l'Argovien a été suivi par l'assemblée par 174 oui, 37 non et 16 abstentions. Une partie des délégués a tout de même considéré cette réforme comme trop complexe et ne l'a pas soutenue.
En cas d’acceptation, le taux de conversion de la LPP serait réduit. Environ 85% des salariés ne seraient toutefois pas concernés par cette modification. Idem pour les actuels retraités. Approximativement 359'000 personnes recevraient une rente plus élevée et 100'000 revenus seraient désormais assurés en plus.
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Une partie de la réforme prévoit une extension de la masse salariale concernée par les déductions salariales. La prévoyance professionnelle serait obligatoire à partir d'un salaire annuel de 19'845 francs, au lieu de 25'725 francs actuellement. Environ 275'000 femmes recevraient ainsi une rente plus élevée.
Impact sur les déductions
De plus, la réforme prévoit un cumul des revenus, notamment en cas de plusieurs activités peu rémunératrices. Ce sont ainsi 100'000 travailleurs supplémentaires qui seraient nouvellement assurés.
Les déductions pour la LPP se situent, aujourd’hui, entre 7 et 18% selon l'âge. À l'avenir, elles seraient de 9% pour les 25 à 44 ans et de 14% à partir de 45 ans. «Concrètement, cela augmenterait considérablement les chances des travailleurs âgés sur le marché du travail», a conclu Andreas Glauser.
Invité à défendre le camp du non, le conseiller aux Etats Pierre-Yves Maillard (PS/VD) a rappelé qu'il était opposé à un texte qui péjorera les finances d'une partie des salariés. «Ce projet n'a qu'un but: diminuer les rentes, dans une proportion encore inconnue. Cette incertitude devrait pousser à dire non», a estimé le Vaudois. Enfin, le conseiller fédéral Albert Rösti a rappelé le soutien du gouvernement à ce texte.