Portée par les prix du pétrole et du gaz
L'inflation poursuit son accélération en août

L'inflation a poursuivi sa progression en Suisse au mois d'août, toujours portée par les prix du pétrole et du gaz. Corollaire de la flambée des hydrocarbures, les tarifs des billets d'avion et des copeaux de bois se sont également envolés.
Publié: 01.09.2022 à 11:20 heures
Les prix à la consommation (CPI) ont augmenté en août de 3,5% sur un an, a annoncé jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS). (KEYSTONE/Sandro Campardo)
Photo: SANDRO CAMPARDO

Les prix à la consommation (CPI) ont augmenté en août de 3,5% sur un an, a annoncé jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS). En juillet et juin, ils avaient accéléré de 3,4%, de 2,9% en mai, de 2,5% en avril et de 2,4% en mars. Sur un mois, la hausse se fixe à 0,3% pendant la période sous revue, a précisé l'OFS dans un communiqué. L'évolution mensuelle et annuelle se situe dans le haut de la fourchette des prévisions des économistes interrogés par l'agence AWP.

Comparés à août 2021, les plus fortes hausses des tarifs sont intervenues au niveau du mazout (+86,2%), des copeaux de bois (+65,2%), du gaz (+57,7%), du transport aérien (+45,7%) et du diesel (+32%). L'alimentation et les boissons non alcoolisées (+2,5%), le logement et l'énergie (+4,7%), ainsi que l'équipement ménager et l'entretien courant (+4,7%) pénalisent également le pouvoir d'achat des ménages.

Des baisses sont par contre intervenues pour la location de véhicules personnes (-17,3%), les ordinateurs (-7,8%) et les médicaments (-2,1%).

Inflation relativement contenue

Bien qu'ayant atteint un pic depuis août 1993, l'inflation reste relativement contenue en Suisse en comparaison à d'autres pays. Dans la zone euro, l'accélération des prix a ainsi battu un nouveau record en août à 9,1% sur un an. Au Royaume-Uni, elle a même culminé à 10,1% sur un an en juillet, tandis qu'elle a légèrement reflué le même mois à 8,5% aux Etats-Unis.

La Confédération reste partiellement protégée de l'inflation dite importée par la force du franc suisse, qui permet de réduire les coûts des achats à l'étranger. La Banque nationale suisse (BNS) semble par ailleurs disposée à laisser s'apprécier dans une certaine mesure la monnaie helvétique dans ce contexte inflationniste.

L'institut d'émission, qui table pour cette année sur une inflation de 2,8%, avait relevé en juin de 50 points de base son principal taux directeur à -0,25%. La BNS doit se réunir à nouveau le 22 septembre et un nouveau resserrement de la politique monétaire n'est pas exclu pour lutter contre la hausse des prix.

(ATS)

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