Mêlant allégorie sociale et violence extrême, Squid Game met en scène des personnages issus des franges les plus marginalisées de Corée du Sud, dont un migrant indien et un transfuge nord-coréen, participant à des jeux d'enfants traditionnels afin de remporter 45,6 milliards de won (35,4 millions de francs). Les perdants sont tués.
«Squid Game a atteint 111 millions de fans - connaissant le plus gros démarrage pour une série» sur la plateforme, a tweeté Netflix.
La juxtaposition des passe-temps enfantins et leur conséquence fatale, avec une production léchée et une scénographie somptueuse, a en effet conquis un très large public à travers le monde, la série caracolant en tête des classements sur Netflix dans plus de 80 pays.
Le record était jusqu'ici détenu par une série d'un tout autre genre, «Bridgerton», narrant les intrigues sentimentales de la bonne société britannique au début du 19e siècle, qui avait été visionnée par 82 millions de comptes lors des quatre semaines qui avaient suivi sa mise en ligne, fin décembre 2019.
Influence croissante de la Corée du Sud
Les chiffres publiés par Netflix, qui comptabilisent tous les comptes regardant un épisode pendant au moins deux minutes, ne font pas l'objet de vérification par un tiers, à la différence des mesures d'audience pour la télévision traditionnelle.
Le phénomène Squid Game est la dernière manifestation de l'influence croissante de la Corée du Sud sur la scène culturelle mondiale, après la sensation de K-pop BTS et Parasite, Palme d'or à Cannes et premier film en langue autre que l'anglais à remporter l'Oscar du meilleur film.
La vague coréenne ne devrait pas retomber tout de suite: en février, Netflix a annoncé un plan d'investissements de 500 millions de dollars (464 millions de francs) pour cette seule année sur les séries et films produits en Corée du Sud.
(ATS)