On ne va pas se mentir, dans les choses qui font du bien dans la vie, il y a le binge-watching (pratique qui consiste à regarder la télévision ou tout autre écran pendant de longues périodes, le plus souvent en visionnant à la suite les épisodes d’une même série).
Quoi, vous ne faites pas ça? Nous oui: on a TOUS nos goûts en matière de séries, mais souvent on se retrouve un peu en panne d’idées, et on se met à envoyer des messages à nos proches, ou à consulter le web pour trouver LA série cool que l’on n’a pas encore vue. Du coup, petit tour des recommandations de toute la rédac', dans un ordre carrément aléatoire. On commencera par «Breaking Bad», parce que presque tout le monde voulait écrire dessus!
Breaking Bad
Si vous êtes passés à côté de cette série, l’heure est au rattrapage. Énorme succès au tournant des années 2010, «Breaking Bad» est une fiction mettant en scène la vie de Walter White (Bryan Cranston, qui se détache totalement de l’image du père rigolo qu’on avait pu voir dans «Malcolm»), un professeur de chimie apprenant qu’il est atteint d’un cancer. Pour s’en sortir, il décide de contacter l'un de ses anciens élèves et de fabriquer de la méthamphétamine afin de couvrir ses frais médicaux. Il se retrouve rapidement dans ce milieu sans foi ni loi et devient lui-même l'un des pires criminels. Du simple enseignant, il est désormais celui qui frappe (et pas uniquement aux portes).
Dark
Rien ne se passe à Winden, petite bourgade allemande qui vit autour d’une centrale nucléaire, avec sa forêt dense et ses grottes souterraines. C’est le classique endroit «sans histoires», où tout le monde se connaît de près ou de loin. Mais comme dirait l’ami Numerobis, «c’est trop calme», et quand c’est trop calme ça finit par péter. C’est ce qui se passe quand un enfant disparaît mystérieusement et que des événements étranges commencent à survenir dans la ville et à la centrale. «Dark», c’est avant tout une ambiance sonore et un spectacle visuel envoûtants, qui vous capteront dès le premier épisode. Sur fond initial de traque policière, la série vous emmène dans une quête temporelle et existentielle en seulement trois saisons et 26 épisodes (idéal si vous n’aimez pas les séries à rallonge), avec un scénario et des cliffhangers qui frisent le mindfuck. On n’en sort pas tout à fait indemne, mais ça vaut largement le détour!
The Crown
Vous pensez connaître l’histoire de la famille royale d’Angleterre à travers les magazines people? Vous n’en avez rien à carrer des multiples chapeaux de la Reine Elizabeth? Finalement, vous pensez qu’on a fait trop de bruit du décès de Lady Diana? Eh bien, tout cela est voué à changer en visionnant l’incroyable chef d’œuvre qu’est la série créée par Peter Morgan et produite par Stephen Daldry. «The Crown» couvre la vie de la Reine Élisabeth II depuis son plus jeune âge, et jusqu’ici en termes de saison, jusqu’à la rencontre entre Charles et Diana. Au cours des épisodes aussi beaux visuellement que des cartes postales, on entre dans l’intimité de la femme la plus mystérieuse qu’il puisse être. Son mariage, le rapport au pouvoir et à la politique, les successions de premiers ministres, son rôle de mère et celui de sœur. Pourquoi parle-t-on de sœur? Parce que l’un des personnages mis en lumière aux côtés d’Elizabeth dans la série est sa sœur Margaret. On vous parie un afternoon tea (ou un pichet de Pimm’s) que vous irez vous documenter sur ce membre de la royal family qui, un peu comme Harry, ne rentrait pas exactement dans les cases des codes qui sont imposés à ce rang… Autant dire que l’on n’en peut plus d’attendre la prochaine saison qui abordera notamment le nouveau premier ministre de l’époque: John Major, les nombreux divorces dans la famille (SO shocking!) et enfin celui du prince Charles et de Diana Spencer… allant jusqu'au tragique accident de voiture de la princesse de Galles. Prévoyez des mouchoirs.
Dix pour Cent
Vous aimez le cinéma, le glamour et le drama? Vous allez adorer «Dix pour cent». Tirant son nom de la marge que les agents peuvent toucher sur le contrat d'un acteur, la série, initialement produite par France 2, suit Andréa, Mathias, Gabriel et Arlette dans l’ambiance feutrée de l’agence artistique ASK, dont le directeur vient de mourir. Les quatre compères vont rivaliser de manipulations et de coups de poker pour pouvoir garder l’agence à flots et attirer chez eux les stars de cinéma les plus populaires. En plus de proposer un casting cinq étoiles pour jouer les quatre agents, chaque épisode met à l’honneur un acteur invité qui joue son propre rôle. Si la série parle évidemment de cinéma, elle brosse des portraits d’humains avant tout; plein d’émotions et de contradictions sans jamais verser dans la caricature. C’est frais, drôle et émouvant (et, encore, on ne vous en a même pas dévoilé les dix pour cent).
The Good place
Que se passe-t-il après la mort? Pour les réalisateurs d’une des séries phares de Netflix, l’au-delà ressemble de près ou de loin à la Terre mais en deux versions: «The Good Place», l’équivalent du paradis, et «The Bad Place», l’équivalent de l’enfer. L’affaire est assez simple: pendant votre vie, vous collectez des points dès que vous faites une bonne action et en perdez si vous en faites une mauvaise. Si vous avez suffisamment de points quand la faucheuse vient vous chercher, à vous la belle mort dans «The Good Place», sinon… Vous serez torturé dans «The Bad Place» pour l’éternité. Rien de révolutionnaire penserez-vous. Mais que se passe-t-il si une personne se retrouve dans le mauvais endroit après son dernier souffle? C’est ce qui arrive à la protagoniste Eleanor Shellstrop, catapultée dans «The Good Place» alors qu’elle a passé la plupart de sa vie à pourrir l’existence de son entourage. Mais qu’est-ce qu’être une bonne personne? Comment juger du bien ou du mal de nos actions? Qui a le pouvoir d’en décider et qui compte les points? Autant de questions éthiques qui sont abordées dans cette série avec humour et rebondissements, en suivant les aventures de personnages aussi détestables qu’attachants.
Easy
Une série d’anthologie, c’est-à-dire que chaque épisode a sa propre histoire, sur la vie compliquée de gens ordinaires. Son intérêt principal réside dans sa sensibilité aux problèmes sociétaux; elle se penche sur le quotidien hyperconnecté de personnages habitant Chicago. Au travers d’anecdotes, elle nous montre à quel point tout peut être amplifié par Internet. Faites la connaissance du professeur narcissique Jacob Malco, qui vit mal les années 2020 (ou plutôt des années post-MeToo), ou d’Annie, qui décide un beau jour de faire du binge dating. Le tout est présenté grâce à la fascinante technique du mumblecore. Vous ne savez pas ce que c’est? A vos smartphones.
Unbelievable
Un criminel perfectionniste utilise les failles du système policier américain pour réaliser une série de viols presque parfaits. Il s’attaque à des victimes peu crédibles et ne laisse absolument aucun indice derrière lui. Habits, cheveux, empreintes; il a pensé à tout. Tant et si bien que même les victimes finissent souvent par douter de leurs souvenirs. Mais heureusement, grâce à une incroyable coïncidence, le chemin de deux enquêtrices va croiser celui de Marie, l’une des victimes malheureuses. Cette enquête nous en met plein les yeux, grâce à une photographie subtile et pleine d’empathie. Et le meilleur pour la fin: cette série est extrêmement bien documentée, car elle s’appuie sur les recherches de deux journalistes qui ont remporté le prix Pulitzer en 2015. Et sur les avis et ressentis de cette fameuse Marie, qui a œuvré comme productrice exécutive de la série. A découvrir absolument!
Intimidation
Le maître américain du polar a investi Netflix. Harlan Coben et le géant du streaming ont débuté leur collaboration avec cette mini-série basée sur l’un des best-sellers de l'auteur, «The Stranger». Comme dans ses livres, cette création présente des intrigues parfaitement ficelées avec une maîtrise absolue du suspense. Mais le fait qu’elle soit une adaptation ne doit pas freiner ceux qui connaissent déjà l’ouvrage. Une grande indépendance vis-à-vis du roman et un humour hyper british – la série se déroule dans une petite ville d’Angleterre et ne manquera pas de rappeler «Broadchurch» – qui ne peut sonner aussi bien qu’avec un accent britannique, ne pourront que convaincre. Attendez-vous à un délicieux moment d’angoisse.
Workin’Moms
Zéro prise de tête, 100% plaisir, «Workin’Moms» met en scène quatre femmes qui, comme le nom de la série le laisse aisément deviner, tentent de concilier statut de mère et vie professionnelle. Emmenés par la géniale Catherine Reitmann (dont la bouche étrange lui a valu beaucoup de moqueries dans ce monde de trolls), les épisodes d’une vingtaine de minutes se bingent sur cinq saisons. La série prend rapidement une tournure de sitcom salace déjantée et franchement jouissive. Derrière l’humour, des thèmes profonds sont abordés, mais garantis 0% morale.
Russian Doll
C’est l’histoire d’une femme prise au piège d’une boucle temporelle qui la voit mourir encore et toujours, avant de ressusciter dans les mêmes toilettes. Elle mène l’enquête pour savoir ce qui lui est arrivé. Les nombreux fans de la série diffusée en 2019 attendent patiemment une deuxième saison qui a trop tardé faute de Covid et serait en cours de tournage. Derrière ce pitch qui fait penser au mythique «Jour de la marmotte» porté par Bill Murray se cache un scénario tellement bien construit qu’il en devient rapidement addictif.
La Méthode Kominsky
Voilà une série bouleversante, portée par le génialissime Michael Douglas, acteur raté (dans la série, bien sûr) qui donne des cours de théâtre à des jeunes plus ou moins doués. Au cœur de «La Méthode Kominsky»: l’amitié entre mecs, le temps qui passe, la mort, tout cela et plus encore, abordé avec beaucoup d’humour (tellement de scènes drôlissimes) et énormément de sensibilité. Les dialogues sont d’une intelligence rare, les personnages ciselés d’une crédibilité et d’une sincérité remarquables. Un bijou inratable.
The Get Down
La série imaginée par Baz Luhrmann revient sur la fin des années 1970, période charnière entre le disco et les débuts de la culture hip-hop dans le Bronx. Shaolin Fantastic, apprenti de Grandmaster Flash et son crew, vous feront découvrir pourquoi et comment un Neocolor peut changer votre vie… Graffitis, lutte sociale aussi, scratches et battles de slam et de danse font de la série un must-see pour les amateurs de musique. On pourrait écrire 500 lignes sur sa B.O. totalement jouissive. Comme le son «Losing Your Mind», réinterprétation de «Vitamin C» de Can par Jaden Smith, qui campe le rôle de Dizzee. Welcome to the get down!
After Life
Créée et produite par Ricky Gervais, la série raconte la vie de Tony, journaliste dans un petit régional qui vient de perdre son épouse d’un cancer et qui a beaucoup de mal à s’en remettre. OK, vu comme ça, ça semble plombant, mais il n’en est rien. Ricky Gervais, avec sa plume affûtée, arrive à vous faire exploser de rire avec un humour noir, mais toujours tendre, puis à vous faire pleurer en moins de 5 minutes. La problématique du deuil et de sa guérison traitée au travers de personnages aussi touchants que maladroits et caustiques: un délice.
Au royaume des fauves (Tiger King: Murder, Mayhem and Madness)
La mini-série documentaire raconte les guéguerres entre les parcs animaliers et les défenseurs des grands félins aux États-Unis. Au centre du récit, Joe Exotic – personnage si WTF qu’on se surprend à se demander s’il n’a pas été créé de toutes pièces, et une certaine Carole Baskin. Une histoire vraie, qui inclut des tigres, des coupes mulets, des explosions, des tatouages, un mariage à trois, des looks plus improbables les uns que les autres, des clips musicaux, des meurtres et des tentatives de meurtres. Un coup de loupe sur cet univers white trash qui se termine mal puisque son protagoniste coule désormais des jours moins heureux qu’avec ses tigres dans la prison de Fort Worth au Texas.
Au Service de la France
Aux larmes citoyens, qu’un rire pur abreuve nos sillons (nasogéniens). Dans «Au Service de la France» (lire: LA FFFFFFFFFFFFRAAAAAAANCE!), le bâtiment des services secrets gaulliens – et surtout gaullistes – ressemble à «La maison qui rend fou» dans «Les Douze Travaux d’Astérix»: aucun des numéros sur les portes ne suit le précédent. Bienvenue en absurdie! Dans l’administration française des années 1960, quand «y a pot» (lire: apéro) au milieu de l’après-midi, les renseignements arrêtent de se renseigner. Quand un document est tamponné une fois, il faut le «double tamponner», surtout si l’on est en «code taupe» (lire: à la recherche d’un traître). Dans cette parodie d’espionnage, le jeune et talentueux agent Merlaux rejoint les agents Moulinier, Calot et Jacquard, qui ne comprennent pas que leur surprime VG42, «un acquis social» institué durant le régime de Vichy pour faciliter les déplacements des fonctionnaires entre Paris et le siège du gouvernement pétainiste, leur soit supprimée plus de quinze ans après la chute du régime. Ils sont bêtes, racistes, de mauvaise foi, vénaux, fauchés, nuls, misogynes, fans du Général, nostalgiques du Maréchal, fainéants et chauvins. L’écriture des dialogues tient du génie, les punchlines souvent politiquement incorrectes qui s’enchaînent mettraient K.-O. le plus solide des espions du KGB, armé mais décontenancé. Normal, l’un des créateurs de cette série Arte, récupérée par Netflix, est Jean-François Halin, scénariste des deux premiers volets d’«OSS 117» avec Jean Dujardin. L’esprit Canal d’Alain Chabat et d’Alexandre Astier se cache moins bien que les ex-collabos en salle de réu. Saison 2 plus sérieuse que la 1, qui mérite d’être visionnée 2 fois plus.
Indian Matchmaking
Touchante, drôle, triste, légère, absurde, déroutante et amusante, cette téléréalité parle d’amour et de mariages arrangés. Oui, ces deux choses peuvent s’épouser. Dans Indian Matchmaking, l’entremetteuse professionnelle de Mumbai Sima Taparia aide la parfois richissime et carriériste jeunesse indienne des Etats-Unis ou de New Delhi, désillusionnée par les dates Tinder et les rencontres sans lendemain, à trouver une femme ou un mari de la même origine et éducation. Selon des critères parfois très précis. En la matière, le prix du jury va à Akshay, qui veut, en substance, épouser sa propre mère. Dans une société consumériste jugée trop futile, déboussolante voire désespérante, Rupam, Ankita et les autres ont décidé de marcher sur les traces de leurs parents, qui ont souvent connu de longs mariages arrangés et arrangeants mais heureux. Les témoignages de leurs aînés sont émouvants, invitent à la réflexion. Une saison et huit épisodes pour suivre une génération en quête d’identité – entre tenues Armani et dot – dans un monde hybride ou occidentalisé.
Dérapages
Lorsque Eric Cantona te parle les yeux dans les yeux depuis sa cellule de prison, tu l’écoutes. Il te raconte comment il en est arrivé là. Enfin, comment Alain Delambre, le personnage qu’il incarne, en est arrivé là. Rembobinons. Ancien directeur RH brillant de 57 ans, Alain, chômeur longue durée fauché, voit toute sa vie menacée par la broyeuse de Pôle Emploi et une violence étatique qui le contamine. En parallèle, Alexandre Dorfmann, couard PDG d’une multinationale d’aéronautique interprété par un Alex Lutz dégoutant de justesse, cherche un nouveau manager assez solide pour licencier les 1200 travailleurs d’une usine du nord de la France. Pour le sélectionner, Dorfmann veut observer les réactions des candidats lors d’une prise d’otages fictive (mais perçue comme bien réelle par les postulants). Et pour l’aider à faire son choix, il engage Alain. Début des vrais dérapages, qui n’en sont peut-être pas. Sans rien divulgâcher de ce thriller engagé à la française et un chouïa manichéen, la fresque épique et colérique qui s’ensuit ferait même bander le moins syndicaliste de vos oncles de droite. En fait, sûrement pas, mais qu’importe. Jouissive mini-série Arte en six épisodes, énigme(s) à résoudre en un week-end.
Maniac
Fort d’une expérience de réalisation saluée par la critique avec «True Detective» (saison 1), Cary Joji Fukunaga s’empare de la direction de «Maniac». La série, inspirée d’une version suédoise et adaptée par Patrick Somerville, met en scène Owen (Jonah Hill) et Annie (Emma Stone), tous deux impliqués dans un essai clinique pour un médicament dont le potentiel est de guérir les troubles psychiques. Entre un super-ordinateur au caractère humain, un traitement subtil des méfaits du capitalisme et des histoires à faire voyager les moins enclins à la poésie, «Maniac» satisfera tous les fans de séries dramatiques, d’humour noir et de romantisme, le tout, saupoudré d’une vibe 80s exacerbée mais si joliment intégrée.
Trailer Park Boys
Dans la catégorie des comédies noires politiquement incorrectes mais pourtant diffusées depuis des années, seule «It’s Always Sunny in Philadelphia» peut rivaliser avec «Trailer Park Boys». Dans cet univers qui paraît si réel, la série, qu’on peut définir de mockumentary, nous fait découvrir le quotidien de Ricky, Julian et Bubbles. Le trio, autoproclamé leader d’un parc de caravanes de l’Est canadien, ne manque jamais d’idées pour se faire de l’argent. Entre vente de drogues, transformation d’une caravane en club de strip-tease et escroqueries dans un centre commercial, rien ne les arrête, sauf la prison à chaque tentative. Les répliques, le jeu d’acteur ou encore la réalisation, tout nous fait oublier que ce sont des acteurs et non une bande de réels irresponsables.
The End of the F***ing World
C’est sur la forme, mais surtout sur le fond que «The End of the F***ing World» nous empoigne. Comédie dramatique plutôt noire, elle s’accorde parfaitement avec l’univers britannique pluvieux dans lequel elle nous emmène. Alyssa (Jessica Barden) et James (Alex Lawther), se trouvent forcés d’embarquer pour un road trip au goût meurtrier pour l’un, et rebelle pour l’autre. Leurs motivations pourtant aux antipodes l’une de l’autre mènent à une fresque d’une simplicité extrêmement touchante. Avouons-le, cette série aux airs de «Bonnie & Clyde» nous donne clairement envie de fuguer!
Manhunt: Unabomber
Cette chasse à l’homme est celle de Theodore Kaczynski, anarchiste écolo (ou l’inverse) et mathématicien de formation. De terroriste flippant, il ambitionne de devenir le parfait tueur anonyme. Ses cibles? Tout ce qui symbolise la société industrielle et le progrès technologique. Auteur d’un manifeste apocalyptique sur l’effondrement du système, il aurait pu passer pour un précurseur de nombreuses causes d’actualité aujourd’hui. Cette chasse à l’homme a duré 18 ans et, au terme de cette série coup de poing, on est troublé. Et si les convictions du terroriste étaient fondamentalement légitimes?
Fargo
Comment ne pas aimer une série qui regroupe dans sa première saison: un acteur de «The Office UK», les frères Coen et l’atmosphère glaciale du mythique film «Fargo»? Cela s’annonçait génial et le résultat est au-delà des attentes. Kirsten Dunst (Saison 2) ou Ewan McGregor (Saison 3) font des apparitions remarquées dans cette série criminelle visuellement très réussie. Les États-Unis «profonds» y sont parfaitement dépeints. On navigue tour à tour dans le Kansas, le Dakota du Nord et, évidemment, le Minnesota. Et n’oubliez pas: «This is a true story».
Ozark
A la fin des premiers épisodes de cette série, on n’a qu’une envie: visiter la région des Ozarks dans le Missouri. C’est ici que se déroule une opération de blanchiment d’argent XXL orchestrée par Marty Byrde. Les personnages: mention spéciale à Julia Garner pour son fantastique rôle de Ruth Langmore, petite frappe qui devient le bras droit de Marty. Après une saison 2 un rien décevante par rapport à la première, la saison 3 est un feu d’artifice avec une lutte d’influence entre différentes mafias pour s’assurer un bout du gâteau. Vivement la saison 4, surtout après le climax final du dernier épisode…
The Sinner
Quelle prestation de Jessica Biel dans cette première saison de «The Sinner»! L'actrice révélée par «Sept à la Maison» joue ici une femme coupable d'un meurtre violent. L'atmosphère oppressante est amplifiée par la superbe présence de Bill Pullman dans le rôle du détective Ambrose. Les saisons suivantes sont du même tonneau avec les déviances de ce vieux flic comme trame de fond. Un régal aussi dérangeant que brillant.
The Serpent
Charles Manson manipulait des hippies pour en faire des tueurs, Charles Sobhraj, lui, les tuait pour s’emparer de leurs biens (à tous les Charles de ce monde, on ne vous en tiendra pas rigueur). La série «The Serpent» retrace la sombre histoire de ce criminel français et de sa compagne la canadienne Marie-Andrée Leclerc qui ont voyagé à travers l’Inde, la Thaïlande et le Népal entre 1975 et 1976, laissant des traces de sang derrière eux.
Dynasty
On a presque toutes et tous entendu parler au moins une fois de la série des années 80 «Dynastie». Et si tel n’est pas le cas, son reboot a tous les ingrédients qui vous feront binge watcher: argent, secrets et scandales. Suivez les Carringtons et les Colbys, deux des familles les plus riches des States, dans leur vie tumultueuse et pleine de rebondissements (et appréciez le style et les punchlines de Fallon Carrington please).
Too hot to handle
Envie de ne penser à rien? Ça tombe bien, c’est l’activité favorite de ces jeunes fougueux qui pensent participer à une émission de télé-réalité basée sur la fête et le flirt… pas si vite. Un assistant vocal (oui et il a même un nom: Lana) leur coupe vite toute envie en leur annonçant la nouvelle: ils sont en réalité dans une cure d’abstinence. Si Lana repère un contact, leur cagnotte de 100’000 dollars prendra cher. Et, croyez-nous, elle prend cher.
Mindhunter
David Fincher et Charlize Theron à la production pour une série particulièrement addictive qui se déroule dans la fin des années 70. Deux inspecteurs du FBI posent les bases du profilage psychologique des tueurs en série au sein d’un bureau qui n’est pas acquis à leur cause. Les entretiens avec des prisonniers – celui de Charles Manson est fantastique – sont tour à tour asphyxiants ou dérangeants. Cette série ne peut pas laisser indifférent.
Atypical
La série américaine imaginée par Robia Rashid suit Sam, jeune adolescent autiste du Connecticut – auquel on s’attache très rapidement - dans sa recherche d’amour et d’indépendance. Bien décidé à trouver une petite amie, sa quête va bouleverser la dynamique de sa famille et pousser ses proches dans un travail d’introspection. Une série drôle et touchante, qui se démarque des productions actuelles et aborde, avec humour et bienveillance, les difficultés que les personnes autistes peuvent rencontrer au quotidien.
L’Attaque des Titans
Celles et ceux qui ne seraient pas adeptes du gore: it’s a big «no» for you. «Shingeki no Kyojin» ou «l’Attaque des Titans» en français est une adaptation animée d’un manga sorti en 2009 et imaginé par l’auteur Isayama Hajime. L’histoire se déroule dans un monde dystopique où l’humanité vit entourée d’immenses murs afin de se protéger de créatures gigantesques et mangeuses d’hommes: les titans. On suit Eren Jäger et ses amis dans leur combat pour reconquérir leur territoire et surtout percer le secret de ses murs… Le récit se dévoile au fur et à mesure que les personnages découvrent leurs origines. La série qui a été un phénomène au Japon invite à se questionner sur la vérité absolue (ou pas) de l’Histoire et la confiance que l’on accorde au pouvoir ou même simplement à ses proches.
My Hero Academia
Tout le monde en a déjà rêvé, l’auteur de l’œuvre Kohei Horikoshi l’a créé. Il a imaginé un monde où 80% de la population mondiale possède… des super-pouvoirs aussi nommés «alters». Super force, prédiction de l’avenir, maîtrise du feu, il y en a pour tous les goûts. Dans cet univers, les super-héros sont rois et ne se cachent pas. Leurs capacités sont mises au service de la société. Ils sont entraînés dans des écoles, suivent des stages pour apprendre à protéger la population sans «alters» et sont même suivis par des agences. Et oui, les super-héros sont aussi des super-stars. Mais qu’en est-il des autres? Les normaux? Les rares humains qui, comme un certain Izuku Midoriya, n’ont pas d’«alter»? L’anime propose de suivre les aventures de ce jeune garçon qui n’a qu’un rêve: devenir le plus grand héros de tous les temps. Une quête vouée à l’échec jusqu’à ce qu’il rencontre son idole de toujours, All Might, le number one des superhéros.
Making a Murderer
Alors si on commençait tout simplement par dire que: oui c’est bien une série documentaire, les faits qui se déroulent sous vos yeux sont bien réels. Si l’on se doit de préciser, c’est justement parce que le destin de Steven Avery – ici filmé sur 10 ans par Laura Ricciardi et Moira Demos – est tellement hallucinant que l’on se surprend à se dire que ce n’est pas humainement possible. On vous pose le décor: une casse de voiture dans le comté de Manitowoc aux États-Unis. Steven et sa famille y travaillent et ont une vie de la classe populaire de base. Tout bascule quand ce dernier est accusé de viol, ce qui lui vaudra 18 ans d’emprisonnement avant d’être libéré et innocenté par un test ADN. On se dit que c’est déjà assez hardcore? Eh bien non, peu après, il est accusé du meurtre d’une photographe du nom de Teresa Halbach, et est emprisonné à nouveau. Aujourd’hui, toujours derrière les barreaux, deux clans s’affrontent, ceux qui le pensent coupable, et ceux qui le pensent victime d’un acharnement terrifiant… et ces derniers sont pour la plupart, les spectateurs de cette docu-série…
Feel Good
Réalisé par Mae Martin (qui joue son propre rôle), la série diffusée depuis 2020 sur Netflix raconte l’histoire d’une jeune humoriste canadienne qui tente de percer aux Royaume-Uni. Et puis un jour, lors de l’un de ces stand-up, elle tombe sur George. Les deux jeunes femmes tombent amoureuses mais peinent à trouver un équilibre sain. Les proches de George s’amusent de son orientation sexuelle fraîchement découverte tandis que Mae doit faire face à son passé douloureux, ses addictions mais aussi apprendre à gérer sa relation avec une femme qui jusque-là était 100% hétérosexuelles. Cette série semi-autobiographique mixe sérieux et légèreté avec beaucoup de tact. Sans oublier certaines scènes qui se révèlent particulièrement esthétiques. On passe du centre-ville londonien aux forêts canadiennes en passant par certains quartiers de Toronto, comme si on y était. La série pousse à la réflexion sur plusieurs sujets comme le show-biz, les relations amoureuses bisexuelles ou homosexuelles, le rapport à la famille, les troubles mentaux ou encore la sexualité. Ceux qui comme moi sont tombés in love de Mae Martin dans «Feel Good», apprécieront sûrement ces spectacles. A voir!
Dear White People
Un superbe mélange entre «college drama» et analyse sociologique autour de la race dans les universités aux États-Unis. Le scénario déroute, l’esthétique soignée est magnifique, le sujet sensible est traité de manière intelligente, jamais manichéenne, et la multiplicité des points de vue abordés (race, genre, sexualité, classe sociale) montre que lorsque l’on parle d’identité, rien n’est simple. En revanche, on peut allier légèreté et fond, tragique et comique, avec des acteurs d’un talent renversant.
Peaky Blinders
«Don’t fuck with the Peaky Blinders», ce gang de gitans aux origines irlandaises qui lutte sans cesse pour la maîtrise de Birmingham, dans l’Angleterre tourmentée de l’entre-deux-guerres. B.O. incroyable et anachronique (vive Nick Cave et les White Stripes), jeu d’acteurs de ouf, décors magnifiques, suspense haletant. A ne pas regarder avec votre tante qui vient d’arrêter de fumer ou un représentant de la Croix Bleue, le budget clopes et whisky représentant probablement 50% des dépenses totales, mais ils s’en sortent quand même puisque Cillian Murphy est payé en pur malt et en opium, paraît-il.
Derry Girls
La meilleure série comique depuis «30 Rock». En plein conflit nord-irlandais, dans la ville de Derry, un groupe des jeunes adolescentes paumées se chamaillent, rient et pleurent, sans se soucier de la guerre qui les entoure. En effet, elles sont beaucoup plus intéressées par le rock, leurs amours, leurs notes scolaires et leurs rêves d’émancipation d’une éducation catholique administrée par des bonnes sœurs, dont une mother superior qui vous fera hurler de rire tant elle est blasée par la vie et par Dieu.
La Catedral del Mar
Quand on pense à des séries espagnoles, on imagine souvent les péripéties du professeur et de sa bande dans «La Casa de Papel». Si vous vous attendez à quelque chose de similaire en cliquant sur «La Cathedral del Mar», autant vous le dire tout de suite, vous allez prendre une douche froide. La série vous plonge dans la Barcelone du XIVe siècle en suivant l’ascension sociale de l’esclave Arnau Estanyol, incarné par Aitor Luna. L’inquisition, la peste noire… Rien n’épargnera notre héros, les personnes qui croiseront sa route et les spectateurs. Les scénaristes semblent vouloir dépeindre l’époque avec le plus de réalisme possible. Et la réalité de cette Espagne est dure et triste. Bref, si vous cherchez une romance entre des braqueurs de banque qui survivent à des fusillades (et des acteurs qui surjouent un brin…), passez votre chemin.
Happy!
Changement d’ambiance radical avec «Happy!». On y suit Nick Sax, un ex-flic devenu tueur à gages et, surtout, alcoolique. Il formera un duo avec Happy, une licorne animée qu’il est le seul à pouvoir voir et qui se trouve être l’ami imaginaire de sa fille, kidnappée par un père Noël détraqué. Cette série complètement barrée et sans filtre tient sur la performance magistrale de Christopher Meloni, que vous avez peut-être connu dans «New York, unité spéciale». «Happy!» fait d’ailleurs écho à cette dernière, comme si Nick Sax était ce policier exemplaire qui a complètement déraillé. Il faut prendre cette série pour ce qu’elle est: un bad trip.
House of Cards
La série avec laquelle tout a commencé. Quand «House of Cards» a débarqué, en 2013, il s’agissait de la première création originale de Netflix. Fait rare pour l’époque: tous les épisodes de la première saison ont été diffusés en même temps. En faisant ça, Netflix amorçait la tendance du binge watching, qui consiste à regarder beaucoup d’épisodes d’une série à la suite. «House of Cards» met en scène Frank Underwood, incarné par Kevin Spacey, homme politique prêt à tout pour accéder au poste suprême de président des Etats-Unis. Vous pourrez suivre ses aventures et ses magouilles avec un plaisir coupable. D’autant que Frank Underwood vous prendra parfois à partie, s’adressant directement à la caméra. Frank partagera son ascension avec Claire, sa femme, incarnée par la génialissime Robin Wright.
The Last Dance
Ce n’est pas pour rien que Michael Jordan porte le surnom de GOAT (greatest of all time, le meilleur de tous les temps). Le basketteur des Chicago Bulls a illuminé les parquets américains durant toute sa carrière. Cette mini-série de dix épisodes revient sur la dernière saison de Jordan dans l’Illinois, celle qui le verra remporter son sixième et dernier titre de NBA. Entre anecdotes et archives, cette série enchantera les passionnés du ballon orange et surprendra le nouveau public. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Michael Jordan ne laisse personne indifférent.
Rick et Morty
Les aventures déjantées d’un grand-père scientifique fou (Rick) et de son petit-fils (Morty, comme vous avez bien pu l’imaginer) nous embarquent dans un univers presque infini. D’une menace de destruction de la planète, qui ne peut se résoudre que par un concours de chant, à une parodie totalement loufoque d’«Avengers», ce dessin animé atypique n’est à montrer qu’à un public averti. Vocabulaire et autres gestes grossiers font également le charme de cette série humoristique.
Mad Men
Imaginez, votre épouse impeccablement coiffée est en rendez-vous chez le médecin. Ce dernier, clope au bec l’ausculte pendant que vous, vous sirotez des whiskys avec vos «amis» publicitaires en riant du décolleté de la pulpeuse secrétaire qui joue si bien à l’ingénue. Vous, vous fumez aussi, et imaginez l’avenir comme une campagne de pub placardée à New York, enivré par les fantômes du passé et les effluves de brillantine… Bienvenue dans l’univers de «Mad Men» et de son héros, Don Draper (John Hamm). La série qui compte 7 saisons, colle parfaitement à la réalité des milieux créatifs et de la société des années 60. La série se termine sur un épisode final incroyablement réussi et des tonnes de clopes fumées. Mention particulière à Elizabeth Moss dans le rôle de Peggy Olson, qui incarne une assistante qui se battra pour devenir l’égale de ses messieurs au sein de l’agence. Et pour la petite histoire, l’actrice est devenue depuis, la protagoniste d’une série géniale, mais non disponible sur Netflix: «La servante écarlate». Autre point fort, le générique de la série est un petit bijou à lui seul.
Narcos
Si vous pensiez que «Game of Thrones» était violent, peut-être avez-vous loupé «Narcos». Dans cette série hispano-anglophone signée (pour les deux premières saisons) José Padilha, la guerre contre la drogue fait rage dans la Colombie des années 1980-1990. Celle de Pablo Escobar. Une voix off simple et scorsesienne, des cuts au style documentaire, un générique envoûtant et une flopée d’acteurs très convaincants nous font rentrer dans cette série qui démarre à 100 à l’heure et ne ralentit pas. La saison 1 à elle seule aurait pu être séparée en deux, tant elle est dense.
Stranger Things
Sortez vos vieux walkmans, votre VHS de «Retour vers le Futur» et vos jeux de plateau. Dans cette série qui sent bon l’enfance et l’adolescence des années 1980, la nostalgie fait place à l’horreur avec des histoires de monstres, des mondes parallèles et des expériences scientifico-militaires qui tournent mal. Un parfum de Stephen King remis au goût du jour, une B.O. électrique et des personnages infiniment attachants: vivement la saison 4!
Comedians in cars getting coffee
Dans la vie, il y a des séries que l’on regarde accroché à son siège et d'autres qui sont là pour se laisser porter sans réfléchir. Celles qui parlent de tout et surtout de rien. C’est sur ce modèle que Jerry Seinfeld nous embarque sur les routes et dans les cafés américains. Des gens cool (souvent des comedians), des plans de cafés, coulés au ralenti, et des bolides funs et dantesques. Voici la série parfaite à regarder au compte-gouttes, pour se détendre après une dure journée de travail. Et pour une fois, le réalisateur a décidé de faire son truc comme il l’entend, envers et contre tout. Et ça, c’est réellement rafraîchissant.
Don’t F**k with Cats
Avis aux amateurs de documentaires sur les tueurs en série: c’est le MEILLEUR de toussssss, nom de tcheu! On y découvre la puissance des réseaux sociaux dans la traque d'un tueur fou. La série suit les traces de Luka Rocco Magnotta, ce criminel canadien connu pour avoir été le premier meurtrier à publier ses crimes en vidéo sur la Toile. P.-S.: Certains n’ont pas dormi pendant une semaine après le visionnage, donc ne le regardez pas tout-e seul-e!
Good Girls
Pour les fans de «Desperate Housewives» à qui manquait une série du genre: Bingo! «Good Girls» vous sauvera! Trois épouses et mères de famille de banlieue, qui ont du mal à joindre les deux bouts et qui jugent qu’il est temps pour elles de prendre des risques, décident de braquer le supermarché local avec une arme factice. Les trois meilleures amies s’aperçoivent rapidement que leur plan promet quelques déconvenues et que ce n’est que le début d’un terrible engrenage…
Sophie: L’affaire Toscan du Plantier
Une histoire vraie qui mêle un meurtre et un journaliste. Nous nous devions donc de vous en parler. Rembobinons. Nous sommes en 1996. Juste avant Noël, une Française est brutalement assassinée à quelques mètres de sa maison dans la campagne irlandaise. Les faits, horribles, laissent la communauté locale sous le choc. La famille de la victime réclame justice et se lance dans une quête qui va traîner sur plusieurs décennies. Au cœur des investigations, un correspondant local de presse qui traite un peu trop bien les faits divers pour ne pas attirer l’attention de la police…
Dans la tête d’Aaron Hernandez
C’est l’histoire d’une tragédie américaine véridique qui nous a bouleversés. Aaron Hernandez a tout pour lui. Du moins en apparence. Un beau gosse, star du football américain, qui gagne près de 10 millions de dollars par an. Mais cette étoile montante de l'élite sportive s’écrase en pleine ascension. En juin 2013, il est arrêté par la police. Les autorités le soupçonnent d’avoir tué l’un de ses proches, dont le corps a été retrouvé criblé de balles. La descente aux enfers commence.
Scène de crime: La disparue du Cecil Hotel
Cette mini-série tirée de faits réels va vous glacer le sang. Loin de son lustre d’antan, le Cecil Hotel, établissement géant à Los Angeles, accueille des touristes au petit budget et des… criminels. Début 2013, une de ses pensionnaires disparaît subitement. Les dernières images de la jeune femme, captées par une caméra dans l’ascenseur de l’hôtel, déclenche une enquête géante. Quantité d’anonymes se passionnent sur le web pour cette affaire. Jusqu’à son dénouement tragique.