Il y a un mois environ, nous apprenions que la gestion du fonds AVS avait été confiée à un organisme américain. La nouvelle avait surpris voire irrité dans la mesure où l’autorité faisait savoir que la Suisse n’avait pas suffisamment confiance dans ses propres banques et confiait donc le premier pilier de sa prévoyance sociale à un établissement situé aux Etats-Unis. C’était très futé en période de fortes turbulences politiques un peu partout dans le monde.
Oups!
Finalement, avec la nouvelle du jour, on se demande s’il n’aurait pas fallu délocaliser le fonds AVS plus tôt. On apprend qu’une erreur de calcul s’est glissée dans les ordinateurs chargés de réaliser les prévisions financières en matière de prévoyance sociale. Et le couac n’est pas tout à fait anodin puisqu’on parle de quatre milliards de francs.
C’est une somme, même pour Berne. La nouvelle rassure, l’AVS n’est pas à l’agonie mais on ne peut s’empêcher de se demander comment une telle faute a pu être commise. À ce propos, on attend avec intérêt le résultat de l’enquête lancée afin d’élucider les circonstances ayant abouti à pareille maldonne.
Y a-t-il un pilote à l’Office fédéral des Assurances Sociales?
La question vient spontanément à l’esprit. L’OFAS n’est pas n’importe quel office. C’est là que se joue l’avenir de celles et ceux qui ont droit au repos après une vie de labeur. Cela mérite une certaine attention, notre avenir en tant que retraités en dépend. L’erreur est certes pour une fois en faveur de la population mais elle laisse un très désagréable arrière-goût d’amateurisme. Les prélèvements sociaux sur les salaires ne peuvent être admis que s’ils garantissent une fin de vie hors du besoin. Et là, force est de constater que l’affaire instille le doute dans les esprits.
Quid du 22 septembre?
Dans un futur proche, l’information risque de jouer un rôle non négligeable dans le cadre du référendum contre la réforme du deuxième pilier. Nous voterons le 22 septembre prochain. Les adversaires de ce projet indispensable pour assurer la pérennité des rentes auront beau jeu d’expliquer que les prévisions fédérales ne sont que sculpture sur nuages, reposant sur une vision catastrophiste destinés à effrayer les populations.
Confiance, où es-tu?
Force est d’admettre qu’un raté pareil n’est pas de nature à susciter la confiance populaire, élément indispensable à la démocratie directe telle que nous la concevons. Il serait bon que cela ne se reproduise pas. Comme il faut se dépêcher de rire de tout de peur d’avoir à en pleurer, concluons avec un mot attribué à beaucoup, la prédiction est un art difficile, surtout en ce qui concerne l’avenir.