La part fédérale pour la 13e rente doit rester la même, demande Le Centre
La contribution fédérale pour la 13e rente AVS ne doit pas être réduite, même si son financement est plus bas que prévu, réagit Le Centre, après l'annonce mardi d'erreurs de calcul dans les prévisions de l'AVS. Le parti salue en outre l'enquête administrative annoncée par le DFI.
L'OFAS a annoncé mardi que la contribution de la Confédération dans la 13e rente AVS allait être réduite, son financement étant moins élevé que prévu.
Il est crucial de trouver une solution équilibrée pour le financement de la 13e rente et de minimiser la charge pour la classe moyenne, déclare Le Centre dans un communiqué. Le parti a en outre salué l'enquête administrative annoncée par le Département fédéral de l'intérieur (DFI).
Des jeunesses de parti font campagne pour la réforme de la LPP
Une alliance de jeunesses de partis bourgeois se prononce en faveur de la réforme du 2e pilier. Le texte, qui sera soumis au vote le 22 septembre, combe les lacunes de certaines rentes et créé plus d'équité entre les générations, estime-t-elle mardi.
La votation revêt une importance considérable pour les jeunes et les générations futures, ont déclaré les représentants des jeunesses libérales, vert'libérales, du Centre et du Parti évangélique (PEV) lors d'une conférence de presse.
Ils appellent à moderniser la prévoyance vieillesse, «fortement axée sur le modèle de l'après-guerre» basé sur un revenu unique. «Les temps ont changé: nous travaillons aujourd'hui à temps partiel, à temps plein et souvent pour plusieurs employeurs», a déclaré Marc Rüdisüli, président des Jeunes du Centre.
Une campagne «malhonnête» des syndicats
«La population active, et en particulier les jeunes, se font arnaquer par un taux de conversion trop élevé», a ajouté Jonas Lüthy, président des Jeunes PLR. La réduction de la redistribution des assurés actifs vers les nouveaux retraités, prévue dans la réforme, constitue une étape "nécessaire et juste", selon l'alliance. Environ 85% des assurés ne sont pas concernés par la baisse du taux de conversion, affirme-t-elle en outre.
Les jeunesses de partis en ont profité pour tacler les syndicats, jugeant leur campagne «malhonnête». Elles dénoncent une rhétorique «agressive et populiste», qui vise uniquement à abolir le système des trois piliers.
Le Tribunal fédéral a annulé une seule votation dans son histoire
Depuis sa création en 1848, le Tribunal fédéral a annulé une seule fois le résultat d'une votation populaire. En 2019, la haute cour a invalidé la votation sur l'initiative du PDC «Non à une pénalisation du mariage» car le Conseil fédéral avait fourni des informations erronées durant la campagne.
Réuni en audience publique, le Tribunal fédéral avait admis le recours du PDC (aujourd'hui Le Centre). Il avait constaté que les informations livrées par le gouvernement avant la votation étaient fausses. La liberté de formation de l'opinion des citoyens avait été ainsi violée.
Un autre recours contre une votation avait déjà été soumis par le passé au Tribunal fédéral. Le Parti socialiste avait exigé l'annulation du vote sur le deuxième volet de la réforme de l'imposition des entreprises, admis de justesse en 2008. Le PS justifiait son action par le fait que le Conseil fédéral avait gravement sous-estimé la diminution des rentrées fiscales pour la Confédération. Les juges de Mon Repos avaient rejeté le recours en invoquant la sécurité du droit — en effet, la réforme était déjà entrée en vigueur.
L'UDC s'oppose à un nouveau vote sur l'âge de la retraite des femmes
Le chef du groupe parlementaire UDC, Thomas Aeschi, se dit préoccupé par les erreurs de calcul dans les prévisions financières de l'AVS, révélées mardi. Il salue l'enquête annoncée par la ministre de l'intérieur Elisabeth Baume-Schneider, mais rejette les demandes de la gauche de revoter sur l'âge de la retraite des femmes. Les responsabilités dans cette affaire doivent désormais être clarifiées, a déclaré le conseiller national zougois à l'agence de presse Keystone-ATS.
La communication avant des votations importantes de chiffres erronés est, à ses yeux, problématique. Le député s'oppose toutefois à un nouveau vote sur le relèvement de l'âge de la retraite des femmes, accepté de justesse en septembre 2022.
L'Office fédéral des assurances sociales (OFAS) a annoncé mardi avoir surestimé les dépenses de l'AVS pour 2033 d'environ 4 milliards de francs. Cette erreur de calcul remet en question le vote sur l'âge de la retraite des femmes, selon l'Union syndicale suisse (USS). Les Vert-e-s et les Femmes socialistes exigent un nouveau vote.
Source: ATS
Age de la retraite des femmes: les Verts «examinent» un recours
Après l'annonce de l'erreur sur les projections financières de l'AVS, les Vert-e-s annoncent «examiner» un recours contre la votation sur le relèvement de l'âge de la retraite des femmes en septembre 2022. Cette hausse avait été acceptée de justesse, par 50,5% des votants.
«Le relèvement de l'âge de la retraite des femmes n'a été accepté que par une très faible majorité et sur la base de chiffres erronés du Conseil fédéral. Les femmes en Suisse ont été privées d'une année de retraite», a déclaré dans un communiqué la conseillère nationale zurichoise Katharina Prelicz-Huber.
Les Vert-e-s envisagent désormais de déposer un recours ou de demander une nouvelle votation sur le relèvement de l'âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans.
Le PLR exige une enquête des commissions de gestion sur l'AVS
Le PLR critique le «fiasco» de l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS) dans les calculs de l'AVS et en impute la responsabilité aux deux derniers patrons du DFI, les conseillers fédéraux socialistes Alain Berset et Elisabeth Baume-Schneider. Il exige que les commissions de gestion des deux Chambres fédérales enquêtent sur une erreur «sans précédent».
Dans un communiqué publié mardi, le PLR demande à Elisabeth Baume-Schneider de faire preuve de «transparence totale», et de tirer «les conséquences qui s'imposent au sein de son département».
«Nos assurances se transforment en loterie»
Le parti de droite exige aussi que les travaux sur l'augmentation des cotisations salariales et de la TVA soient mis en pause, afin que les classes moyennes et les PME ne soient pas soumises à «des charges prématurées». «Sans base chiffrée sérieuse et financement durable, nos assurances sociales se transforment en loterie», martèle encore le PLR. «Après la débâcle de l'AVS, comment peut-on avoir confiance dans les bases de calcul de l'AI et des prestations complémentaires?», se demande-t-il encore.
Le PLR affirme par ailleurs que même avec les nouveaux chiffres, l'AVS va se retrouver dans une situation de «déséquilibre gigantesque». «Il est tout à fait clair que nos principales assurances sociales ont besoin d'un assainissement structurel, comme le PLR le demande depuis longtemps.»
Source: ATS
Le vote sur la retraite des femmes remis en question, selon l'USS
Les projections financières «trop pessimistes et non réalistes» de la Confédération sur l'AVS affaiblissent la confiance de la population, a réagi mardi l'Union syndicale suisse (USS). Elles remettent aussi en question le résultat du vote très serré, en septembre 2022, sur le relèvement de l'âge de la retraite des femmes, selon l'organisation.
«Avec ses scénarios alarmistes, la Confédération a influencé de manière déterminante la politique des retraites et a exercé une grande pression pour que les prestations soient réduites», a critiqué l'USS mardi dans un communiqué. Pour cette dernière, «les travailleuses et travailleurs ont été induits en erreur».
Suspension des travaux en cours demandée!
L'USS demande une suspension des travaux en cours, notamment des réductions prévues de la contribution fédérale à l’AVS et des rentes de survivants. Elle exige aussi que la 13e rente AVS, acceptée en mars dernier par le peuple suisse, soit versée un an plus tôt que prévu, soit en 2025. Et les femmes particulièrement touchées par le relèvement de l'âge de la retraite doivent recevoir au moins une compensation du renchérissement sur leur supplément de rente.
L'USS exige enfin que les erreurs de prévision fassent l'objet d'une enquête «complète et transparente», et que les partenaires sociaux soient impliqués dans le processus.
Source: ATS
La LPP n'est pas touchée par les erreurs de calcul sur l'AVS
Les erreurs de calcul dans les projections ne concernent «strictement que l'AVS», déclare le directeur de l'OFAS Stéphane Rossini. Elles ne touchent ni l'assurance invalidité, ni la LPP, sur laquelle la population va voter en septembre, assure-t-il.
«La réforme sur laquelle on va voter n'est pas touchée tout simplement parce qu'il n'existe pas de projections financières dans la LPP», a dit Stéphane Rossini, répondant à une question en conférence de presse.
Pour la LPP, tout le programme a été soumis à la même grille de lecture et de contrôle que pour l'AVS, «et on a trouvé aucune formule erronée», a ajouté Bruno Parnisari, directeur suppléant et chef du domaine mathématiques de l'OFAS. «Nous avons dû faire des ajustements techniques, mais il n'y a pas eu d'éléments bizarres dans la programmation», a-t-il précisé.
Source: ATS
«Pas de contradiction avec le vote sur la 13e rente», assure l'OFAS
Les erreurs de calcul dans les projections AVS ne remettent pas en question la votation sur la 13e rente AVS, selon l'OFAS. «Comme la population s'est prononcée sur l'entrée en vigueur de cette rente et non pas sur son financement, il y a, à notre avis, pas de contradiction», déclare son directeur suppléant.
Les ordres de grandeur présentés lors de la consultation de fin mai à juillet sont corrects, a poursuivi Bruno Parnisari, réagissant à une question en conférence de presse. Ce qui change, c'est le besoin de financement, qui est moins important que prévu.
Cela concerne également la part de la Confédération qui sera moins élevée, a déclaré le directeur de l'OFAS Stéphane Rossini. Le Conseil fédéral se prononcera sur ces questions, comme prévu, à la mi-octobre. Les coûts de la 13e rente AVS, eux, ne changent pas, a précisé Stéphane Rossini.
Source: ATS
Le PS exige la «fin du démantèlement» de l'AVS
Après l'annonce de l'erreur de la Confédération dans le calcul des projections financières de l'AVS, le parti socialiste (PS) demande au camp bourgeois de mettre fin à ses «projets de démantèlement» et de «protéger le pouvoir d'achat des retraités». Il salue l'enquête administrative annoncée par le DFI. «Les rentes AVS doivent à nouveau remplir leur mandat constitutionnel et garantir la couverture des besoins vitaux à la retraite», écrit mardi le PS dans un communiqué.
«Le calcul erroné des perspectives financières de l’AVS montre clairement que le financement à long terme de l’AVS est bien plus solide que ce qui avait été pronostiqué jusqu’à présent. Les plans du camp bourgeois visant à réduire les prestations de retraite et même à augmenter l’âge de la retraite doivent donc définitivement être abandonnés», déclare dans le communiqué Samuel Bendahan, coprésident du Groupe socialiste aux Chambres fédérales.
Le PS salue par ailleurs la mise à jour des modèles de calcul erronés et soutient l'enquête annoncée mardi par le Département fédéral de l'intérieur (DFI) de la conseillère fédérale socialiste Elisabeth Baume-Schneider.
Source: ATS