La frappe d'un missile en Pologne «n'est rien d'autre qu'un message de la Russie adressé au sommet du G20», a déclaré mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky par visioconférence devant les dirigeants du groupe réunis à Bali.
Sur le missile tombé en Pologne
Il y a «un Etat terroriste parmi vous, contre lequel il faut se défendre», a-t-il averti, désignant la Russie, selon le texte du discours vu par l'AFP.
Probablement de fabrication russe
Un missile, probablement de fabrication russe, mais dont l'origine restait inconnue, a touché le territoire polonais et fait deux morts mardi, suscitant la condamnation unanime des dirigeants occidentaux.
Le dirigeant ukrainien qui portait son habituel T-shirt kaki, s'est adressé au «G19», c'est-à-dire aux dirigeants des grandes économies à l'exclusion de la Russie dont Kiev réclame qu'elle soit exclue du groupe. Le ministre russe des Finances, Anton Siluanov, représentant la Russie, était là au moment du discours du dirigeant ukrainien, a indiqué à l'AFP une source présente dans la salle.
Vladimir Poutine absent
Le chef du Kremlin Vladimir Poutine est le grand absent du sommet. Il a été remplacé par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, pour l'ouverture du sommet, mais celui-ci a quitté Bali mardi soir à l'issue du premier jour.
En savoir plus sur le G20
Le président ukrainien, dont le pays n'est pas membre du G20, avait été invité par le pays hôte, l'Indonésie, par souci de neutralité, après que Jakarta a subi de fortes pressions des Occidentaux pour exclure la Russie. Lors de la première session du sommet mardi, Volodymyr Zelensky avait affirmé «qu'il était temps» de mettre fin à la guerre «destructrice» de la Russie et avait proposé un échange total de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine. Il avait appelé à une extension «infinie» de l'accord permettant d'exporter des céréales ukrainiennes, qui arrive à échéance vendredi.» C'est pareil pour les folles menaces de recours à l'arme nucléaire exprimées par les responsables russes. Il ne peut y avoir aucune excuse pour le chantage nucléaire», a-t-il déclaré.
(AFP)