C'est la Première ministre, Sanna Marin, qui l'a annoncé mardi soir après une réunion des dirigeants des principaux partis à Helsinki: la Finlande devrait bientôt se doter d'une barrière à sa frontière avec la Russie. «Il s'agit de s'assurer que celle-ci est bien contrôlée, a déclaré la cheffe du gouvernement à la chaîne Yle. Et que nous puissions influencer de manière préventive les situations qui pourraient se présenter à la frontière.»
Selon une proposition des gardes-frontières finlandais, la clôture devrait avoir une longueur de 130 à 260 kilomètres. Au total, la frontière entre les deux Etats s'étend sur plus de 1300 kilomètres. Le gouvernement va maintenant élaborer des propositions pour un projet pilote, a encore annoncé Sanna Marin après les délibérations. Le Parlement devrait se prononcer à ce sujet avant la fin de l'année. La décision finale est prévue pour l'année prochaine.
«Des centaines de millions d'euros»
Les coûts sont estimés par les gardes-frontières à «des centaines de millions d'euros». La construction devrait durer trois à quatre ans. L'opposition critique les coûts et la durée de la construction. La Finlande — tout comme la Suède — souhaite également devenir membre de l'OTAN après des décennies de refus. La raison de la volte-face est évidemment la guerre d'agression russe contre l'Ukraine. La décision finale d'adhésion n'a pas encore été prise.