Initiateurs de incendies?
Des cellules de résistance anti-Poutine opéreraient déjà sur le sol russe

Selon des informations ukrainiennes, une résistance à la politique de guerre de Vladimir Poutine existerait bien à l'intérieur de son pays. Et cela sous la forme de petites cellules, qui pourraient être à l'origine de la récente série d'incendies inexpliqués en Russie.
Publié: 03.05.2022 à 19:45 heures
Les incendies qui ont ravagé plusieurs villes russes, ciblant souvent des installations militaires, sont-ils l'oeuvre d'une résistance interne? Ou d'opérations «sous faux drapeau»?
Photo: Screenshot Twitter @mash
Martin Bruhin

Des cellules de résistance contre Vladimir Poutine existeraient bel et bien en Russie. C'est du moins ce qu'a déclaré le conseiller du président ukrainien Oleksiy Arestovytch dans une interview sur la chaîne YouTube nommée Feigin Live, comme le rapporte le journal «Bild».

Selon Oleksiy Arestovytch, des résistants russes se regroupent actuellement dans différentes régions du pays, et apparemment sans aucune influence ukrainienne. «Des gens dans toute la Russie se lèvent pour contester (ndlr: la guerre)», déclare le conseiller dans l'interview. Ces nids de résistance seraient des ramifications d'une légion nommée «Liberté pour la Russie», composée de citoyens russes.

«Le feu de la Légion se propage en Russie»

Toujours selon Oleksiy Arestovytch, des centaines de Russes seraient également venus en Ukraine pour combattre... leurs propres troupes. Des dizaines d'entre eux auraient déjà passé une procédure de vérification en plusieurs étapes – ils se trouvent désormais sur le front. Et il ne s'agirait pas de volontaires inexpérimentés, mais d'hommes aguerris au combat.

Le proche de Volodymyr Zelensky est catégorique: cette résistance s'étend. «Le feu de la Légion se propage en Russie», a-t-il déclaré dans cette interview sur YouTube.

Plusieurs installations importantes touchées

Et ce ne serait pas qu'une métaphore: au cours des deux dernières semaines, de mystérieux incendies ont éclaté en Russie. Des bâtiments importants de l'infrastructure ont été touchés, comme par exemple un Institut de recherche sur les fusées, à Tver. Cet institut, situé au nord-ouest de Moscou, est considéré comme une installation militaire sensible.

Peu après, deux grands dépôts pétroliers se sont embrasés dans la ville de Bryansk, non loin de la frontière ukrainienne. Quelques jours plus tard encore, un incendie s'est déclaré dans un dépôt de munitions de la ville de Belgorod, à 50 kilomètres de la frontière ukrainienne. Dimanche, un autre incendie a sévi dans la même ville, touchant à nouveau une installation militaire. Est-ce l'oeuvre d'une résistance interne? Personne ne peut le certifier. Ni le nier.

Opérations «sous faux drapeau»?

Moscou a déjà accusé, à plusieurs reprises, les forces armées ukrainiennes d'avoir perpétré des attaques sur le territoire russe. En réaction, le Kremlin a menacé d'intensifier ses attaques contre la capitale ukrainienne, Kiev.

En Ukraine, outre la théorie de la résistance russe, on parle aussi d'opérations dites «sous faux drapeau» pour expliquer ces incendies. C'est-à-dire que les Russes attaqueraient leurs propres installations, pour ensuite accuser l'Ukraine et avoir des raisons de «contre-attaquer» de plus belle.

Mis à part la série d'incendies, des informations sur d'étranges accidents se multiplient. Les déraillements de trains de marchandises russes transportant des denrées alimentaires et des munitions à travers la Russie seraient par exemple fréquents ces derniers temps.

Nous soulignons ici qu'aucune de ces informations n'a pu être vérifiée de manière indépendante.

(Adaptation par Daniella Gorbunova)


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