Une première en Europe: en 2020, les îles Baléares, propriété espagnole, adoptaient une loi pour combattre le tourisme basé sur la consommation effrénée d’alcool dans certaines localités côtières.
Et pour cause, les excursions éthyliques – dites pubcrawling – et les happy hours infinies proposées par les taverniers à des prix records seraient devenues ingérables pour les autorités locales. Des milliers de jeunes européens très bourrés envahissaient les ruelles de l’archipel chaque année.
Les infractions pullulent
Aujourd’hui, l’application de ce décret ne fait plus de doutes. À Majorque, huit établissements, dont quatre sur la célèbre Playa de Palma, ont dû fermer leurs portes pour ne pas avoir respecté la loi, qui stipule entre autres que, dans certains endroits de Majorque et Ibiza, les commerces ne peuvent plus vendre d’alcool entre 21h30 et 8 heures du matin. Les formules «all inclusive» des hôtels ne peuvent inclure que trois boissons alcoolisées par repas. Les offres «deux verres pour le prix d’un» sont également interdites, comme l’expliquait il y a deux ans le média cnews.fr.
Les quatre autres bars concernés se trouvent dans l’autre haut lieu de la fête, Magaluf. De quels établissements s’agit-il précisément? La «Mallorca Zeitung», qui a relayé l’information, précise que le Ministère public n’a pas divulgué les intitulés pour des raisons de protection des données.
Il est reproché aux gérants de ces lieux d’avoir servi de l’alcool à des mineurs et/ou en dehors des heures autorisées. De la publicité sexiste serait également en cause. Les autorités enquêtent en outre sur environ 90 autres infractions à la loi sur la promotion de la consommation d’alcool.