Donald Trump a déclaré samedi qu'il s'opposait à un projet d'accord sur l'immigration que Joe Biden tente de négocier avec les républicains au Congrès américain, et dont le président démocrate dit qu'il lui permettra de fermer la frontière avec le Mexique.
«Un mauvais accord sur la frontière est bien pire que pas d'accord du tout!», a écrit en lettres capitales le favori des républicains pour la présidentielle de 2024 sur son réseau Truth Social.
Sur Trump
Trump prévoit une attaque terroriste
Joe Biden espère convaincre les élus républicains de valider son projet de loi sur le contrôle de l'immigration clandestine à la frontière mexicaine, un dossier qui s'impose comme un des sujets clés de la campagne présidentielle.
En campagne à Las Vegas dans le Nevada (ouest), Trump a assuré samedi qu'il y avait «100% de probabilité qu'il y ait une attaque terroriste d'ampleur aux Etats-Unis» menée par des personnes ayant traversé la frontière avec le Mexique.
La plus grande opération d'expulsion
L'ancien président a vilipendé le projet de Joe Biden, promettant une nouvelle fois de «lancer la plus grande opération d'expulsion en Amérique», sous les acclamations de l'assistance.
En déplacement samedi en Caroline du Sud (sud-est), Joe Biden a défendu le texte, assurant qu'il lui «donnerait, en tant que président, l'autorité d'urgence pour fermer la frontière» jusqu'à ce que la situation y soit sous contrôle. «Si ce texte était en vigueur aujourd'hui, je fermerais la frontière tout de suite et je réglerais cela rapidement», a-t-il martelé.
Le président sortant, qui brigue un second mandat, avait vanté vendredi «l'ensemble de réformes le plus sévère et le plus juste que nous ayons jamais eu dans notre pays pour sécuriser la frontière».
Feu vert pour l'aide à l'Ukraine
Joe Biden a accepté de durcir le ton sur l'immigration, dans l'espoir que les républicains, qui ont lié les deux dossiers, donnent leur feu vert à un nouveau programme d'aide militaire cruciale à l'Ukraine.
Mais le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a averti qu'en l'état, tout vote sur de nouveaux financements pour l'Ukraine était «mort-né».
Donald Trump a fait de l'immigration l'un des axes majeurs de sa campagne pour regagner la Maison Blanche en 2025 et il joue de son influence auprès des républicains pour bloquer tout accord sur l'Ukraine.
(AFP)