Orathai P.* s'était évaporée depuis près de trois semaines, sans laisser de trace. Assise sur un pactole d'environ 320'000 francs suisses légués par un défunt mari, Orathai avait par la suite fait la connaissance de Wolfgang J.*, avec qui elle s'était remariée.
D'abord désespéré à la suite de la disparition de sa femme, Wolfgang J. est aujourd'hui passé aux aveux: il a étranglé sa femme à mort.
Une carte à jouer enfoncée dans sa gorge
Après avoir longtemps soutenu qu'il n'avait rien à voir avec la disparition de sa femme, Wolfgang J. a donc avoué ce lundi dans un poste de police avoir étranglé sa femme après une dispute qui aurait éclaté au début de l'année. Des enregistrements de caméras de surveillance ont montré qu'après la dispute, le Suisse était allé chercher un objet à l'extérieur, puis était retourné dans la maison. On ne sait pas si Orathai P. a été étranglé avec l'objet en question.
L'homme a ensuite chargé le corps de son épouse sur une moto et s'est rendu dans un champ de maïs à Ban Khok Kruat, à environ six kilomètres de sa maison. Depuis, Wolfgang J. ne quittait sa maison que pour manger ou pour être interrogé par la police.
Selon les médias, le Suisse a conduit les policiers au champ en question après ses aveux et leur a montré où chercher le corps. Sur place, la police a trouvé une carte à jouer enfoncée dans sa gorge. Ils ont également découvert des traces de ruban adhésif sur la bouche de la victime.
Opération de recherche et... rêve prémonitoire
Quelques jours avant les aveux de Wolfgang J, les autorités avaient ordonné qu'un échantillon d'ADN soit prélevé sur lui. La semaine dernière, un proche d'Orathai P. avait également contacté les autorités pour les inviter à effectuer des recherches près d'un étang à proximité de la maison, évoquant un rêve dans lequel la défunte lui était apparue.
Les recherches menées par la suite par cinq plongeurs n'ont toutefois pas abouti. Après la découverte du corps, Tod P., le père d'Orathai, a déclaré au «Bangkok Post» qu'il avait le cœur brisé et qu'il était en colère contre son gendre.
Le jour de la disparition, elle avait versé à son mari l'équivalent de 600 francs suisses. Sur son compte, la Thaïlandaise n'avait alors plus que 2000 bahts, soit à peine 50 francs. Wolfgang J. a affirmé à la police qu'elle n'avait fait que rembourser des dettes.
*Nom modifié