L'Union européenne n'a cessé de s'agrandir depuis 1957, à l'exception notable du Brexit, pour devenir petit à petit une grande puissance, au moins économique. Voici cinq choses à savoir sur l'UE avant les élections au Parlement européen du 6 au 9 juin.
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450 millions d'habitants, 27 pays
L'Union européenne regroupe 27 pays avec une population totale de 450 millions d'habitants. Elle est la deuxième puissance économique mondiale avec un produit intérieur brut (PIB) total de 19'300 milliards de dollars (17'683 milliards d'euros), selon le FMI. Les Etats-Unis la devancent avec 28'000 milliards de dollars et la Chine occupe la troisième marche du podium avec 18'600 milliards de dollars. Mais d'autres institutions comme la Banque mondiale mettent la Chine devant l'UE, et si on se base sur la richesse par habitant, le classement est encore davantage sujet à débats.
Trois présidents
L'Union européenne ne compte pas moins de trois présidents, chacun dirigeant l'une des trois principales institutions. Ursula von der Leyen dirige la Commission européenne, Charles Michel le Conseil européen, qui représente les Etats membres, et Roberta Metsola le Parlement européen. Mais Ursula von der Leyen, ancienne ministre allemande de la Défense, s'est incontestablement imposée. Elle compte d'ailleurs rester à son poste après les élections.
D'autres présidents dirigent la constellation d'institutions européennes, qui vont de la Banque centrale européenne à la Cour de justice de l'UE en passant par le Conseil économique et social ou le Comité des régions. Et pour compliquer la donne, il y a aussi une «présidence semestrielle de l'UE», occupée à tour de rôle par chacun des Etats membres. Actuellement, c'est la Belgique qui préside le Conseil des ministres de l'UE. Elle prépare l'agenda et coordonne les débats.
Que représente le drapeau?
Avec 27 membres, il serait logique que le drapeau européen compte autant d'étoiles, comme celui des Etats-Unis et ses cinquante étoiles représentant chaque Etat américain. Mais, prudents, les Européens se sont arrêtés à douze pour ne pas avoir, disent les mauvaises langues, à changer de drapeau à chaque élargissement, ou après un autre «Brexit».
Le drapeau actuel est aussi plus vieux que l'Union européenne elle-même puisqu'il reprend celui du Conseil de l'Europe qui, au passage, n'a rien à voir avec l'UE. Cette institution établie à Strasbourg réunit 46 pays et représente la plus importante organisation européenne en matière de défense des Droits humains. Officiellement, le cercle étoilé au centre drapeau européen est un «symbole d'unité», même s'il évoque aussi pour certains... une horloge.
D'autres interprétations sont plus théologiques. Selon l'un de ses concepteurs, Arsène Heitz, le cercle étoilé s'inspire de la couronne d'étoiles souvent placée au-dessus ce certaines statues de la Vierge Marie. Le Conseil de l'Europe n'y voit néanmoins qu'une pure coïncidence.
Un hymne officiel
Décidément en panne d'imagination, l'UE a également adopté l'hymne officiel du Conseil de l'Europe: l'«Ode à la joie» de Ludwig van Beethoven. Elle a en revanche innové en adoptant l'euro, aujourd'hui le symbole le plus fort de l'unité de l'UE même si la monnaie unique européenne n'est utilisée que par vingt des 27 Etats membres.
Question piège. Techniquement, il n'y en a pas. Mais en pratique, Bruxelles s'est rapidement imposée. La capitale belge abrite la Commission européenne, le Conseil européen (où viennent se réunir les chefs d'Etat et de gouvernement) et un imposant bâtiment du Parlement européen... même si le siège de la seule institution élue de l'UE est à Strasbourg, dans l'Est de la France.
Cela n'empêche pas les eurodéputés de passer leur temps à Bruxelles, où se passe l'essentiel de leur travail, et de pester chaque mois lorsqu'ils doivent se rendre à Strasbourg pour les sessions plénières. D'autres institutions ont leur siège à Luxembourg, comme la Cour de justice, et une multitude d'agences de l'UE sont dispersées à travers tout le continent.
Plusieurs réussites notables
L'UE peut se targuer d'un certain nombre de réussites qui ont rendu la vie des Européens plus facile: l'euro, la suppression de la plupart des frontières nationales, ou encore celle des frais d'itinérance (ou «roaming») pour les communications mobiles entre différents pays membres.
Mais pour y parvenir, une armée de fonctionnaires et de diplomates européens négocient chaque terme de ces directives pendant des heures au cours d'une multitude de réunions, à la Commission, au Conseil et enfin au Parlement.
Pire, certaines de ces décisions, sur la fiscalité ou les Affaires étrangères, requièrent l'unanimité et beaucoup s'interrogent sur le fonctionnement d'une Europe à trente voire davantage, avec l'arrivée attendue de l'Ukraine, la Moldavie ou des pays des Balkans.
(AFP)