Des baisses historiques
Après un «vendredi noir», le séisme boursier se poursuit ce lundi

Le réveil est brutal. Les marchés financiers asiatiques commencent la semaine par de lourdes pertes. L'indice japonais Nikkei perd plus de 13%. Le bitcoin réalise sa pire semaine et continue de plonger lundi – moins 8%. Quelles seront les conséquences pour la Suisse?
Publié: 05.08.2024 à 09:08 heures
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Dernière mise à jour: 05.08.2024 à 15:41 heures
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Les marchés financiers asiatiques commencent la semaine par de lourdes pertes.
Photo: Getty Images
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Daniel Kestenholz et Nicola Imfeld

Si la semaine dernière s'est terminée très mal, cette semaine commence de manière dramatique. Lorsque l’indice principal d’un pays perd plus de 10%, c’est un événement extrêmement rare. C'est précisément ce qui s'est produit dans la nuit de dimanche à lundi. Le Nikkei, l'indice de référence japonais, a chuté de manière spectaculaire. D'abord en baisse de 7%, il a continué de plonger pour terminer à moins 12,5% en fin de séance. Que se passe-t-il donc? Voici un aperçu mondial de la situation :

Bourse suisse: Les pertes de la semaine passée se poursuivent

L’ouverture de la bourse suisse était très attendue. Dès les premières minutes de négociation, le SMI plonge de 2,2%. La semaine dernière, le principal indice suisse avait déjà perdu 3,5 %, et ces pertes semblent s'accentuer.

Allemagne: Le Dax en forte baisse

L'indice de référence allemand, le Dax, commence également la semaine dans le rouge, enregistrant une baisse de plus de 1% dans les premières transactions.

Marché des cryptomonnaies: Bitcoin et Ether en chute libre

La panique s’est également emparée des marchés des cryptomonnaies. Le Bitcoin, la principale cryptomonnaie, a chuté de 12% pour atteindre 51'500 dollars lundi matin. En cinq jours, le Bitcoin a perdu plus de 21%, marquant ainsi sa pire semaine depuis l'effondrement de la bourse FTX en novembre 2022.

La situation est encore plus grave pour l’Ether, la deuxième plus grande cryptomonnaie, qui a perdu 23% en seulement 24 heures – sa pire chute en trois ans. Tous les gains réalisés depuis le début de l'année ont été effacés, l’Ether ne valant plus que 2200 dollars lundi matin. Au total, le marché des cryptomonnaies a perdu 250 milliards de dollars en quelques heures.

Asie: Un début de semaine plongé dans le rouge

Le Nikkei a perdu plus de 12% comme mentionné précédemment. L'indice technologique japonais, le Topix, a chuté dans les mêmes proportions. Depuis le sommet du 11 juillet, les marchés boursiers japonais ont plongé de 20%, s'approchant ainsi du marché baissier, caractérisé par une baisse soutenue de 20% sur deux mois.

Les autres marchés d'actions de la région Asie-Pacifique n'ont pas été épargnés, les indices de référence en Australie, en Corée du Sud et à Hong Kong étant également en forte baisse.

États-Unis: Des pertes attendues – Ouverture de la Bourse à 15h30 (heure suisse)

Les indicateurs préalables en Amérique signalent également une tendance à la baisse. De nouvelles pertes sont attendues. La Bourse suisse suit avec attention l’évolution outre-Atlantique – plus l’effondrement sera sévère, plus les titres du SMI risquent de vaciller.

Quelles sont les causes de cette débâcle?

Le séisme boursier de la semaine dernière se poursuit. Vendredi, le SMI avait perdu 3,8%, sa pire journée depuis deux ans et demi. Les marchés boursiers du monde entier ont chuté: le Dax allemand a perdu 2,5% vendredi après un recul significatif jeudi. Les bourses américaines ont également enregistré une perte combinée de 5% sur les deux derniers jours de la semaine.

La cause principale de cette panique est la publication de nouvelles données économiques aux États-Unis: en juillet, l’économie américaine a créé beaucoup moins d’emplois que prévu. «Les mauvaises données économiques des États-Unis ont ravivé les craintes d’un atterrissage brutal de l’économie américaine, faisant resurgir le spectre de la récession», explique Daniel Kalt, chef des investissements chez UBS Suisse. La crise au Proche-Orient et la menace de représailles de l’Iran contre Israël ajoutent à l’incertitude générale.

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