Les Femmes socialistes, avec leurs coprésidentes Tamara Funiciello et Martine Docourt, ont appelé à cette action sur la place de la gare. Le oui à AVS 21 est un «signe clair que l'égalité n'est toujours pas une réalité», peut-on lire sur l'appel à l'«action de protestation». «A chaque détérioration de nos conditions de vie, nous faisons de plus en plus entendre notre voix», poursuit le document.
Il n'est pas anti-démocratique de manifester contre un résultat d'une votation, a lancé Tamara Funiciello à la foule. Ce qui est anti-démocratique, c'est plutôt que l'égalité inscrite depuis 40 ans dans la Constitution ne soit toujours pas appliquée.
«Ce qui a été décidé hier est une honte», s'est exclamée la Bernoise. L'action de protestation de ce lundi 26 septembre est «la première déclaration de guerre à l'intention des hommes blancs, riches et âgés» qui ont décidé que les femmes devaient travailler plus longtemps, a-t-elle ajouté.
Résultat serré
«Les femmes portent cette société gratuitement», a poursuivi Tamara Funiciello. Les politiques ont visiblement oublié la dernière grande grève des femmes de 2019 et ses revendications. Il est temps de leur rafraîchir la mémoire, a-t-elle ajouté.
«Nous ferons grève le 14 juin 2023», indiquait une banderole des manifestantes. «Nous sommes là, nous sommes bruyantes, parce que vous nous volez nos rentes» scandait la foule après l'intervention de Tamara Funiciello.
Pour la première fois depuis 25 ans, une grande réforme de l'AVS a été acceptée dimanche de justesse par le peuple suisse. Avec 50,6% de oui, il a été décidé d'augmenter de l'âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans, et ainsi donc de l'aligner sur celui des hommes. En outre, dès 2024, la taxe sur la valeur ajoutée sera augmentée de 0,4 point de pourcentage, à 8,1% en faveur de l'AVS.
(ATS)