Le prince Harry a renoncé à sa procédure en diffamation contre la société éditrice du tabloïd britannique Mail on Sunday, a annoncé vendredi la publication. Il l'avait attaqué suite à un article sur sa protection policière quand il se rend au Royaume-Uni. L'article publié en février 2022 accusait, à tort selon la défense, Harry, qui vit aux Etats-Unis, d'avoir «menti» et d'avoir «essayé de garder secret» son recours contre le gouvernement pour essayer d'obtenir une protection policière lors de ses visites au Royaume-Uni.
Le fils cadet du roi Charles III, qui a engagé de nombreuses poursuites contre les tabloïds, avait déposé une requête qui lui aurait permis de régler cette affaire sans passer par un procès. Mais la justice l'a rejetée en décembre, et il a dû en outre verser 48'000 livres (53'000 francs) à l'éditeur du journal. Face à la perspective de devoir aller défendre le dossier devant une cour, le duc de Sussex a «admis sa défaite» le jour où ses avocats devaient remettre de nouveaux documents à la justice, peut-on lire vendredi dans un article d'un autre tabloïd du même groupe, le Daily Mail.
Il devra payer les frais
«Au lieu de cela, Harry a jeté l'éponge et ses avocats ont informé la Haute Cour à 10h00 du matin qu'il 'abandonnait' l'affaire», est-il indiqué. «Il devra désormais payer les frais du journal, d'un montant de 250'000 livres (275'000 francs) ainsi que ses propres honoraires d'avocat, soit une facture totale de plus de 750'000 livres (826'000 francs)», affirme le Daily Mail.
Harry est concentré sur cette affaire et sur «la sécurité de sa famille, plutôt que sur des procédures juridiques qui donnent une plateforme continue aux fausses affirmations du Mail il y a toutes ces années», a réagi un porte-parole du duc de Sussex. Il a ajouté qu'il était «prématuré» de spéculer sur le calcul des frais judiciaires liés à l'abandon de cette procédure contre le tabloïd.
Harry et son épouse Meghan Markle ayant quitté la famille royale et le Royaume-Uni, ils n'ont plus droit à une protection policière aux frais du contribuable britannique. Le deuxième fils de Charles, qui doit donc parfois recourir à ses propres frais à une protection privée, avait demandé à pouvoir bénéficier d'une protection policière, en payant avec ses fonds personnels, lorsqu'il se trouve au Royaume-Uni, mais cette demande a été rejetée par la justice en mai. Il a engagé une deuxième procédure à ce sujet, dans laquelle il conteste l'arrêt de la prise en charge systématique de sa sécurité lorsqu'il est au Royaume-Uni.
(ATS)