Mercredi matin, l'UBS a annoncé que Sergio Ermotti deviendrait le nouveau CEO de la banque. Au Palais fédéral, on s'en réjouit: «Je suis heureux qu'il soit prêt à assumer cette tâche difficile», déclare mercredi matin à Blick le président du groupe UDC de l'Assemblée fédérale Thomas Aeschi. Il se félicite en outre de voir que la nouvelle mégabanque confie des postes importants à des Suisses, comme son parti le demandait dans une intervention.
Son collègue Roland Rino Büchel, ancien apprenti banquier, abonde dans le sens de son chef de parti: «Sergio Ermotti a fait un apprentissage dans une banque. Il est donc banquier à la base. C'est une condition importante pour ce poste.»
Les propos scandaleux d'il y a 12 ans oubliés
Le conseiller national du centre Philipp Matthias Bregy y voit également beaucoup de bien: «C'est un signe fort qui va renforcer la banque.» Il interprète cette décision comme la volonté de l'UBS de vouer une grande importance à la stabilité. «C'est en outre une profession de foi en faveur de la Suisse, Sergio Ermotti y dispose d'un excellent réseau.»
Lorsque le Tessinois de 62 ans avait été nommé pour la première fois à la tête de l'UBS en 2011, le monde politique s'était montré davantage critique: on lui reprochait son manque de sensibilité pour les questions politiques et sa perte de contact avec la réalité.
Sergio Ermotti avait à cette époque défendu la stratégie de l'argent sale et déclaré que la Suisse s'était enrichie grâce à elle. «Déplacé» et «provocation sans précédent» en avaient alors été les réactions les plus mesurées. Le fait qu'elles soient si différentes aujourd'hui montre aussi que le nouveau CEO a réussi à instaurer une certaine confiance avec la restructuration de l'UBS.
«Un coup de théâtre»
En témoigne également la déclaration du chef des Verts libéraux Jürg Grossen: «Avec Sergio Ermotti, c'est quelqu'un qui arrive au sommet avec beaucoup d'expérience.» Un attribut particulièrement utile en période de turbulences selon lui. De plus, il est convaincu que le nouveau président abordera sa tâche avec tact.
La conseillère nationale PS Sarah Wyss s'est montrée étonnée par cette nomination. «Je ne m'attendais pas à cela, cette nouvelle est un coup de tonnerre.» Celle qui siège à la commission des finances a des exigences claires pour le nouveau CEO: il doit désormais instaurer le calme et la stabilité pour le bien de l'économie.
De plus, il devrait établir un «bon plan social pour la reprise de Credit Suisse. En outre, il me tient à cœur que tous les apprentis de la banque puissent terminer leur formation», déclare Sarah Wyss à Blick.