Pour faire bonne figure devant leur chef et ne pas compromettre leur carrière, certaines employés sont prêts à tout, selon une récente étude du cabinet de conseil EY. Dans le cadre de la collecte de données, près de 5500 personnes de 53 pays ont été interrogées, dont 38% ont déclaré qu'elles pourraient agir de manière non éthique si on le leur demandait.
Le vol, le harcèlement, la corruption, les pots-de-vin et l'écoblanchiment – qui consiste à donner des indications falsifiées sur la durabilité de ses propres produits ou services – font partie des «comportements non éthiques» les plus répandus.
L'influence de la position hiérarchique
Autre détail piquant: selon 31% des personnes participant à l'étude, un comportement contraire à l'éthique serait plus ou moins toléré selon la réputation des collaborateurs ou leur position au sein d'une entreprise. Ainsi, en cas de harcèlement, rien ne serait fait si la direction était impliquée.
Pour contrer ces dérives, de nombreuses entreprises ont mis en place ces dernières années des «hotlines de dénonciation», qui permettent aux employés de signaler les comportements fautifs de leurs collègues. Cependant, seuls 54% des personnes interrogées ont indiqué vouloir l'utiliser, la pression interne pour y renoncer étant souvent trop forte.