Des paramilitaires colombiens affirment avoir été sollicités pour «déstabiliser» le gouvernement vénézuélien, alors que le président Nicolas Maduro brigue une réélection le 28 juillet. Une enquête a donc été ouverte par le parquet vénézuélien, a annoncé ce dernier vendredi.
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Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le groupe baptisé «Autodéfenses conquérantes de la Sierra Nevada» assure avoir été contacté pour «déstabiliser le gouvernement de la République du Venezuela», «porter atteinte à l'infrastructure électrique, agir contre le président candidat Nicolas Maduro, agir s'il était réélu en nous infiltrant dans des manifestations et en créant le chaos dans les rues».
«Générer des violences dans les États frontaliers»
«Le ministère public a désigné le 83ᵉ parquet national pour enquêter sur et sanctionner les nouvelles menaces de magnicide (crime commis contre un haut personnage de l'État, ndlr) à l'encontre du chef de l'État», a écrit sur X le procureur général Tarek William Saab.
Nicolas Maduro avait quelques minutes avant cette déclaration demandé publiquement à Tarek William Saab de lancer des investigations. «Ils ont été contactés par des membres de l'extrême droite vénézuélienne pour infiltrer un millier d'hommes afin de générer des violences dans les États frontaliers», a dit Nicolas Maduro dans son émission radio.
Cette accusation s'inscrit aux côtés d'autres allégations formulées par le gouvernement depuis le début de l'année à propos de présumés plans conspiratoires de l'opposition, accusée de chercher à commettre des «fraudes» après le scrutin présidentiel.
Accusation de coup d'État
Nicolas Maduro a également accusé il y a deux semaines son principal rival à la présidentielle, Edmundo Gonzalez Urrutia, de fomenter un coup d'État après que ce dernier a refusé de signer un accord de respect du résultat de l'élection proposé par le pouvoir.
Edmundo Gonzalez Urrutia a été désigné candidat par la coalition d'opposition à la place de la leader Maria Corina Machado, déclarée inéligible.