Ce dimanche au Venezuela, deux arrestations ont fait suite au meeting donné vendredi par la leader de l'opposition, l'ancienne députée à l'Assemblée nationale Maria Corina Machado.
Les autorités n'ont pas pour le moment confirmé ou commenté ces interpellations. Les arrestations d'Ambar Marquez et de Victor Castillo, deux membres du QG de la campagne de Maria Corina Machado dans l'État de Portuguesa (centre-nord), surviennent au lendemain de l'interpellation d'Oscar Castaneda, un militant qui avait pris la parole lors du meeting de l'opposition vendredi.
«Cela fait trois cadres arrêtés lors des dernières 24 heures», écrit le parti de Mme Machado, Vente Venezuela, sur X. Oscar Castaneda et Victor Castillo sont membres de Vente Venezuela, tandis qu'Ambar Marquez appartient au parti Primero Justicia (PJ) de Henrique Capriles, une figure de l'opposition qui a apporté son soutien à Mme Machado.
Sur le Venezuela
Sept cadres de l'opposition interpellés depuis janvier
«Le régime a une fois de plus montré sa nature oppressive et violente en enlevant trois militants de l'État de Portuguesa», a déclaré PJ sur X. Avant ces arrestations, sept cadres de l'opposition – accusés de complot – ont été interpellés depuis janvier alors que six autres, accusés du même chef, se sont réfugiés à la résidence de l'ambassadeur d'Argentine.
L'opposition dénonce depuis des mois une stratégie de harcèlement de l'opposition avec des arrestations, des procédures judiciaires et des obstacles dans la course présidentielle. Mme Machado, vainqueure de la primaire de l'opposition et donnée favorite dans les sondages, a été déclarée inéligible. L'opposition a vainement tenté d'inscrire pour la remplacer une universitaire portant le même prénom Corina Yoris avant d'inscrire, de manière provisoire, le diplomate Edmundo Gonzalez Urrutia, 74 ans, qui avait accepté pour rendre service.
Faute d'autres options possibles, l'opposition et Mme Machado ont finalement validé la candidature définitive de l'ancien ambassadeur, qui affrontera le président sortant Nicolas Maduro. Celui-ci brigue un troisième mandat de 6 ans.
(ATS)