La crise à la frontière ukrainienne continue de s'aggraver. Au cours des dernières semaines, plus de 110'000 soldats russes ont été déployés autour de l'Ukraine par le président russe, Vladimir Poutine. La menace d'une invasion plane toujours et aucune des négociations entre les membres de l'OTAN et la Russie n'a pour l'instant permis d'écarter avec certitude l'éventualité d'un conflit armé.
Dans cette ambiance tendue, une photo tirée d'une vidéo suscite l'étonnement. Elle montre un soldat portant une sacoche à la ceinture ornée d'une croix blanche sur fond rouge. Certains spéculent sur son origine: il pourrait s'agir d'une croix suisse. L'homme se tient droit, une Kalashnikov entre les bras, en ligne avec d'autres hommes armés. Des Suisses se prépareraient-ils donc aussi au combat à la frontière ukrainienne?
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Un Genevois a déjà combattu en Ukraine
La photo a été découverte par un journaliste de Rossiya 24 (Russie 24), une chaîne de télévision publique russe. On ne sait toutefois pas si l'homme figurant dans le reportage est vraiment un Suisse. Mais l'éventualité n'est pas complètement absurde. En 2014, Blick avait découvert qu'un néonazi suisse avait combattu pendant la guerre d'Ukraine. Le Genevois s'y était rendu pour rejoindre une milice d'extrême-droite. Une autre explication pourrait être qu'il ne s'agisse pas d'une croix suisse, mais d'une banale trousse médicale: l'inversion des couleurs serait alors fortuite.
Les Ukrainiens se préparent au pire
Face au déploiement russe à la frontière ukrainienne, l'OTAN (l'Alliance nord-atlantique qui regroupe les États-Unis et de nombreux pays occidentaux comme l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne) a répondu en renforçant sa présence militaire en Europe de l'Est. Si certains pensent que Vladimir Poutine ne risquera pas un conflit ouvert avec les Européens, les Ukrainiens, eux, en sont moins sûrs. L'ambassadeur ukrainien en Suisse, Artem Rybtschenko, estimait récemment que la perspective d'une invasion était bien réelle, un avis partagé par l'ambassadrice ukrainienne à l'ONU à Genève, Yevgenyia Filipenko.
La guerre fait rage depuis 2014 dans l'est du pays. Dans un entretien accordé à Blick, le gouverneur de l'oblast partiellement occupé par les Russes et des séparatistes pro-russes nous racontait le quotidien de la population, sous la menace constante des provocations russes. Outre les troupes régulières ukrainiennes, considérablement renforcées ces dernières années, le gouverneur compte sur la population civile, qui s'entraîne au maniement des armes pour faire face à une éventuelle invasion, tandis que l'ancien boxeur et maire de Kiev Vitali Klitschko se déclare «prêt à se battre».
