Depuis des semaines déjà, la Russie lance des piques en direction l’Europe. La Grande-Bretagne en particulier est dans le collimateur du président Vladimir Poutine. Le Kremlin ne cesse de faire planer la menace d’une attaque.
C’est désormais le propagandiste en chef de l’agence de presse russe Rossiya Sevodnia, Dmitri Kisselev, qui s’y met. Lors de son émission sur la chaîne d’information Russia 1 dimanche soir, il a évoqué une éventuelle attaque nucléaire contre la Grande-Bretagne. Il a avancé que «tout était prêt». Avec un seul drone nucléaire, il estime qu’il est possible de détruire un territoire «aussi grand que le Texas – ou même l’Angleterre», a-t-il précisé.
Poseidon peut atteindre jusqu’à 220 km/h
Dmitri Kisselev fait allusion au drone sous-marin russe Poseidon. Une attaque avec cette puissante arme pourrait avoir des conséquences désastreuses. Selon les observateurs, cette torpille autonome est en phase finale de développement, mais pourrait déjà être utilisée dans certaines circonstances.
Ce nouvel engin de guerre mesure environ 24 mètres de long et 1,6 mètre de diamètre. Grâce à sa propulsion nucléaire, la torpille peut traverser des océans entiers en un temps record. Selon les revendications du ministère russe de la Défense, elle pourrait atteindre une vitesse de 220 km/h. Sa portée maximale est de 6200 kilomètres, ce qui correspond à la distance entre Saint-Pétersbourg et la côte est des États-Unis. Poseidon ne pourrait pas être détecté ni intercepté. Les experts qualifient cette torpille de «terrifiante».
Un danger difficile à évaluer
Les autorités russes mettent également en garde contre le potentiel destructif de l’arme. L’explosion de la torpille nucléaire déclencherait «une énorme vague pouvant atteindre 500 mètres de haut». Ce tsunami géant entraînerait également des «doses extrêmes de radiations», estime Dmitri Kisselev: «Ce qui resterait de l’Angleterre après cette méga-vague serait transformé en un désert radioactif.» La vidéo de propagande est accompagnée d’images du missile que le Ministère russe de la défense a publié l’année dernière.
L’ex-officier britannique Richard Barrons avait déjà averti la semaine dernière que «la principale raison pour laquelle nous craignons une guerre entre la Russie et l’OTAN est simple, c’est que nous ne sommes pas prêts. Nous devrions en avoir honte.»
Cette menace est-elle sérieuse? Difficile à dire. Ce qui est certain, c'est que ces dernières semaines, les bravades russes envers le Royaume-Uni se sont intensifiées.
(Adaptation par Jessica Chautems)