Général britannique soucieux
«L'OTAN n'est pas prête pour une guerre avec la Russie»

En cas d'attaque russe, l'Alliance nord-atlantique serait prise de court, affirme un général britannique à la retraite, dans une critique au vitriol des capacités militaires occidentales.
Publié: 21.04.2022 à 06:08 heures
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Le général Richard Barrons affirme que l'OTAN n'est pas prête pour une guerre avec la Russie.
Sven Ziegler

Depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a près de deux mois, la Russie a maintes fois formulé des menaces à peine voilées contre l'OTAN. La semaine dernière, elle a même directement prévenu qu'il y aurait des représailles si les pays nordiques comme la Finlande devaient rejoindre l'alliance nord-atlantique.

Si la menace devait se concrétiser, l'OTAN serait prise de court. C'est du moins ce qu'a déclaré l'ancien général britannique Richard Barrons, lors d’une audition devant la commission de défense britannique, mardi au Parlement.

«Nous devrions avoir honte»

Si la Russie devait reprendre ses attaques sur d’autres parties de l’Ukraine au lieu de se concentrer sur l'est, l’OTAN «devra prendre une décision», a poursuivi Richard Barrons: «Si l’OTAN avait fait des préparatifs pour pouvoir agir rapidement en cas d’urgence, cette décision serait plus facile à prendre. Mais nous n’avons rien fait.»

En cas d’attaque de la Russie contre un pays de l’OTAN, il est clair que l’Alliance interviendra. Mais il y a un mais... «La raison principale pour laquelle nous craignons une guerre contre la Russie est simple: nous ne sommes pas prêts. Nous devrions avoir honte», fulmine le général. Au-delà de l'armement et des effectifs, l'équipement et les troupes doivent être disposées aux bons endroits au bon moment.

Une attaque contre le Royaume-Uni est envisageable

Le Royaume-Uni lui-même n’est pas armé contre une attaque venue de Russie. «Nous ne disposons pas des systèmes de défense nécessaires», a déclaré le général. Si les Britanniques devaient défendre un autre pays de l’OTAN contre une attaque des Russes, l’armée serait détruite «en l’espace d’une semaine» par l’aviation de Vladimir Poutine.

Il faudrait prendre des mesures rapides et efficaces, ajoute Richard Barrons. Il faut avant tout sensibiliser la population: «Je ne pense pas que beaucoup de gens aient réfléchi à ce qui se passerait si un missile russe tombait sur Londres. Nous devons être conscients qu’en cas d’attaque, nous ne pourrons intercepter que très peu de missiles. Les conséquences d’une attaque seraient dévastatrices.»

(Adaptation par Jocelyn Daloz)

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