Des explosions ont eu lieu à Kiev vers 06h35, 06h45 et 6h58. Les sirènes d'alerte aérienne avaient retenti peu avant. Après les premières frappes, un journaliste de l'AFP a vu l'un de ces appareils s'abattre sur un immeuble, alors que deux policiers à genoux tentaient de l'abattre avec leurs armes de service.
Au moins six personnes ont été tuées dans ces multiples frappes russes menées lundi matin dans le pays. En plus de la capitale ukrainienne, la région de Soumy (nord-est) et le sud ont également été attaqués ont rapporté les autorités locales.
«Attaques de drones kamikazes»
Andriï Iermak, chef de cabinet de la présidence ukrainienne a confirmé cette information, ajoutant que la capitale avait été ciblée ce lundi matin par des «attaques de drones kamikazes». La série d'explosions aurait secoué le quartier de Shevchenkiv, au centre de Kiev. «Les Russes pensent que cela les aidera, mais cela montre leur désespoir», a commenté ce même responsable.
Le maire de Kiev Vitaki Klitschko a également pris la parole. Les attaques ont ciblé le quartier de Chevchtchenko, quartier résidentiel animé du centre de Kiev, a-t-il expliqué. Sur son compte Twitter, il a appelé la population à rester chez elle, avant de diffuser la photo d'une épave de ces «drones kamikazes». Aucune information n'a été donnée sur d'éventuelles interceptions de ces drones.
Au moins trois explosions
Selon la BBC, au moins trois explosions ont eu lieu. Le quartier de Chevtchenkivskyi a notamment été touché. Un incendie s'est déclaré dans un bâtiment et les pompiers sont en train d'intervenir. En outre, plusieurs immeubles d'habitation ont été endommagés.
Une journaliste de la chaîne de télévision allemande ZDF a filmé l'un des impacts. On ne sait pas encore s'il y a eu des victimes.
«Défendre le ciel»
Lundi 10 octobre, des bombardements russes d'une ampleur inégalée depuis des mois avaient touché Kiev et d'autres villes d'Ukraine, faisant au moins 19 morts et 105 blessés et suscitant un tollé international.
Ils avaient été lancés en représailles d'une énorme explosion qui a partiellement détruit le pont de Crimée, ouvrage symbolique et stratégique reliant le territoire russe à la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou. Kiev n'a ni admis ni démenti son implication.
Les frappes russes la semaine passée avaient visé des infrastructures essentielles ukrainiennes, en particulier les installations énergétiques du pays, souvent très loin du front.
Drones iraniens
Selon la présidence ukrainienne, des drones d'attaque livrés à la Russie par l'Iran avaient été utilisés pour ces attaques en plus de missiles. En réponse aux bombardements de la semaine dernière, les plus importants depuis des mois, les alliés occidentaux de l'Ukraine lui ont promis plus de système de défense anti-aériens.
Vendredi depuis Astana, le président russe Vladimir Poutine s'était dit satisfait de ces frappes massives, et avait jugé que de nouveaux bombardements d'ampleur sur les villes d'Ukraine n'étaient pas nécessaires «pour l'instant». La Russie est sur la défensive sur l'essentiel du front en Ukraine, reculant depuis le mois de septembre aussi bien dans le Nord, que l'Est et le Sud.
Pour tenter d'inverser la tendance, Vladimir Poutine a ordonné fin septembre la mobilisation de centaines de milliers de réservistes, autrement dit des civils, pour aller au front.
(ATS/Blick)