Donald Trump n’est plus le seul coq dans la basse-cour républicaine. Mercredi soir, Ron DeSantis, le gouverneur de Floride, a annoncé sa candidature aux élections présidentielles américaines de novembre 2024. Pour Donald Trump, cela pourrait devenir un problème.
Pour lui, mais aussi pour l’ensemble du parti républicain, tout est devenu plus compliqué avec la candidature du politicien américain de 44 ans. Ils doivent désormais décider avec qui ils veulent se lancer dans la course au bureau ovale. Une véritable épreuve de force, si l’on considère qu’une grande partie de la base républicaine continue d’idolâtrer Donald Trump, mais que les électeurs indécis sont plutôt attirés par le vent d’air frais que peut représenter Ron DeSantis.
Les chiffres pourraient aider: actuellement, Ron DeSantis devance de plusieurs longueurs tous les autres candidats possibles de son parti, montre un sondage de CNN. Mais face à Trump, ses chances sont encore infimes. L’ex président américain est le premier choix de 53% des électeurs républicains et d’orientation républicaine lors des primaires. Il est donc environ deux fois plus populaire que le gouverneur de Floride avec 26%.
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Ron DeSantis: un Trump 2.0?
Mais le quarantenaire n’est en aucun cas à écarter, du moins pas encore. Il se présente avec un certain succès comme un nouveau et meilleur Trump. Sans drame, sans passé controversé. Et comme de nombreuses stars montantes de la politique avant lui – par exemple Barack Obama et Bill Clinton – il promet de l’espoir et un nouveau départ.
Avec sa victoire écrasante en 2022, lors de laquelle il a été élu gouverneur de son État d’origine avec 60% des voix, il a prouvé qu’il était capable de faire de grandes choses: Ron DeSantis ne se contente pas de faire des déclarations populistes. Il peut transformer les paroles en actes.
Il n’a pas seulement gagné le respect des républicains, il est également devenu la bête noire des démocrates. Soudain, ils n’avaient plus uniquement affaire à un Donald Trump excentrique et tête brûlée. Les voilà en plus face à un homme politique doté d’un grand sens de la stratégie et capable de garder la tête froide.
Le combat pourrait être sanglant
Pour que la réalité puisse contredire les sondages, Ron DeSantis doit d’abord s’imposer face à Donald Trump. Alors que le 45e président des États-Unis est passé directement à l’offensive, son adversaire ne sort pas de sa réserve habituelle. Cela pourrait être une erreur fatale – Donald Trump est en fin de compte connu pour son endurance dans la lutte verbale.
Si Ron DeSantis devait tout de même contre-attaquer, les deux belligérants pourraient se déchirer politiquement. Et avec eux, le parti républicain.