Ron deSantis, le gouverneur de Floride, a annoncé mercredi sa candidature s'est épanché plus en détail sur sa candidature lors d'un échange très discuté avec Elon Musk sur Twitter mais de sévères problèmes techniques ont perturbé le déroulé de l'émission, écoutée par des centaines de milliers d'utilisateurs.
La candidature de Ron DeSantis, 44 ans, est extrêmement attendue auprès des républicains cherchant une alternative à l'ancien président américain de 76 ans, dont il partage les idées, mais pas les outrances.
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«Je suis candidat à la présidentielle pour mener le grand retour de l'Amérique», a déclaré le gouverneur de Floride dans une vidéo publiée sur son compte Twitter. Une expression qui évoque le slogan phare de la campagne victorieuse de Donald Trump en 2016: «Rendre l'Amérique à sa grandeur.»
Le gouverneur de Floride est perçu comme le principal rival de Donald Trump pour l'investiture républicaine. Le vainqueur de ces primaires affrontera en novembre 2024 le candidat choisi par le parti démocrate – très probablement Joe Biden.
Problèmes techniques
Ron DeSantis a lancé sa campagne lors d'un échange avec le patron de Twitter, modéré par l'homme d'affaires républicain David Sacks. Mais la conversation, hébergée sur le réseau social a du être interrompue à plusieurs reprises à cause de problèmes techniques.
«Ce lien-ci fonctionne», a ironisé le président-candidat démocrate Joe Biden dans une publication Twitter redirigeant vers sa campagne de levée de fonds.
Ancien officier de la marine, Ron DeSantis a gagné en popularité en multipliant les coups d'éclats ultra-conservateurs sur l'éducation ou l'immigration. Au nom d'une bataille contre la supposée «bien-pensance», il a transformé son Etat en laboratoire des idées conservatrices.
Mais son chemin jusqu'à la Maison Blanche est semé d'embûches. Le gouverneur, dans lequel de nombreux conservateurs avaient placé leurs espoirs pour la présidentielle après sa réélection triomphale en Floride en novembre 2022, accuse désormais un sérieux retard face à Donald Trump - officiellement candidat depuis novembre 2022 - selon de nombreuses enquêtes d'opinion.
Hostilités lancées
Des sondages qui doivent être pris avec des pincettes, tant le scrutin est encore loin, mais que Donald Trump partage avec joie sur son réseau, Truth Social.
Le principal handicap du conservateur, père de trois enfants: un manque de charisme, pointé de toutes parts. Et sur lequel le camp Trump n'hésite pas à l'attaquer. «Annoncer sa candidature sur Twitter, c'est parfait pour DeSantis. Comme ça il n'a pas besoin d'interagir avec qui que ce soit», a ironisé un des conseillers de l'ancien président auprès de l'AFP.
Les hostilités sont lancées. Les invectives entre les deux hommes ont d'ailleurs débuté bien avant que le gouverneur de Floride ne se lance, à coups de déclarations acides et par meetings interposés.
«DeSantis a désespérément besoin de se faire greffer une personnalité», se moquait Donald Trump mercredi matin. Cerné par les enquêtes judiciaires, l'ancien président s'est jeté à corps perdu dans sa troisième course à la Maison Blanche, mobilisant sa base qui lui est en grande partie restée fidèle.
La nouvelle garde
Dans ce face-à-face avec Donald Trump, Ron DeSantis pourra tout de même s'appuyer sur un imposant trésor de guerre de 110 millions de dollars. Il compte puiser dans ces fonds pour essayer de rattraper son retard en inondant le pays de spots publicitaires. Dans une récente vidéo de son comité d'action politique, un homme pose un autocollant «DeSantis président» pour recouvrir un «Trump 2016» sur une voiture.
C'est un condensé du message que le gouverneur veut transmettre aux électeurs: élu à la tête de la Floride en 2018, avec le soutien de... Donald Trump, Ron DeSantis prétend incarner la nouvelle garde. Les autres candidats républicains déclarés – Nikki Haley, Tim Scott, Asa Hutchinson – dépassent eux pour l'instant rarement les 5% d'intentions de vote.
(ATS)