Un spectacle féerique
Le désert d'Atacama se couvre de fleurs

Le désert d'Atacama dans le nord du Chili, l'un des plus secs du monde, s'est une nouvelle fois couvert d'un parterre de fleurs aux dominantes mauve et jaune mi-octobre, à l'arrivée du printemps austral.
Publié: 21.10.2021 à 12:40 heures
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Dernière mise à jour: 21.10.2021 à 14:55 heures
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La floraison se produit tous les cinq à dix ans dans le désert d'Atacama.
Photo: Jose Caviedes

Ce «laboratoire naturel» étudié par de nombreux scientifiques est un écosystème complexe et «fragile» qui, en fonction des très faibles précipitations dans la région de Copiapo, à quelque 800 km au nord de Santiago, colore soudainement le sable ocre.

Le secret de ce phénomène irrégulier, explique à l’AFP Andrea Loaiza, biologiste à l’université de La Serena, est ces graines «dormantes» enfouies sous le sable qui peuvent survivre pendant des décennies en attendant un minimum d’eau pour germer, puis fleurir.

«Lorsqu’il y a une certaine quantité de précipitations, estimée à environ 15 millimètres cubes, ça déclenche la germination» et colore cette partie de l’Atacama appelée le «désert fleuri».

Un phénomène mal connu

Les mécanismes du «désert fleuri» restent mal connus. On sait qu’El Nino, le phénomène climatique balayant les côtes Pacifique de l’Amérique du Sud, apporte les pluies nécessaires à la germination des bulbes et rhizomes, qui peuvent rester des décennies en «latence».

L’écosystème du désert peut sembler «dépourvu de vie», explique Andrea Loaiza, il est pourtant «très fragile» dit-elle, prévenant que «toute perturbation peut le déséquilibrer».

«Il s’agit d’écosystèmes uniques dans le sens où les plantes doivent adopter une série de stratégies très particulières pour survivre ici. Ce sont des millions d’années d’évolution dans des environnements extrêmes qui fournissent des informations pour les comprendre et nous apprendre à nous y adapter».

Dans «ce laboratoire naturel», le généticien agronome Andrés Zurita étudie les techniques de survie de ces espèces florales car «pour nous adapter à un scénario de crise climatique, nous devons comprendre les processus naturels», explique-t-il à l’AFP.

(ATS)

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