Fin août 2020, Klaus F.*, manager de Volkswagen et père de famille, est tombé sur une annonce de Jule R.* sur la plateforme de rencontre «My Sugardaddy». La jeune femme lui a plu et ils ont convenu d'une rencontre dans un hôtel de Hanovre en Allemagne. L'homme de 59 ans a payé 1000 euros pour la nuit à la prostituée, alors âgée de 18 ans.
Jule R. a vite compris qu'il y avait peut-être moyen d'obtenir plus d'argent. Comme l'écrit «Bild», la jeune femme a prétendu être une étudiante pauvre avec des dettes et une situation familiale misérable. Klaus F. lui a alors donné 200 euros supplémentaires.
A lire aussi
«Il considérait les sommes versées comme des prêts»
La fortune du père de famille a sans doute rapidement fait le tour de la ville, car peu de temps après, il a reçu la visite de trois autres jeunes femmes. Elles ont toutes parlé de difficultés financières, comptant sur la bonté de Klaus.
Les travailleuses du sexe ont par exemple raconté qu'elles avaient besoin de 20'000 euros pour récupérer une collègue des griffes de son proxénète. Le manager de Volkswagen a transféré l'argent, en précisant qu'il s'agissait simplement d'un prêt. Au total, il aurait donné 154'000 euros aux femmes.
Finalement, Klaus F. a eu des soupçons et s'est rendu à la police. Il a porté plainte contre les femmes pour escroquerie. Il avait documenté tous les montants transférés. «Il pensait que les montants versés étaient des prêts que les femmes allaient rembourser», explique son avocat à «Bild».
Le proxénète a gagné 325'000 euros
Les enquêteurs se sont penchés sur la fraude et ont ainsi découvert l'existence du proxénète Jasam K.*. L'argent soutiré à Klaus F. a vraisemblablement atterri dans sa poche. Le germano-irakien aurait gagné 325'000 euros au total grâce à son réseau de prostituées. On ne sait pas si les femmes ont reçu une partie de l'argent.
Le parquet accuse maintenant l'homme de 33 ans d'escroquerie, de proxénétisme, de prostitution forcée et de lésions corporelles. Il n'aurait pas seulement soutiré de l'argent aux jeunes femmes, mais les aurait également frappées. Il n'est pas clair s'il les a forcées à commettre ces actes. L'affaire sera jugée le 7 février.
*Noms modifiés